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Conflit au Liban : attaques et ripostes entre Israël et le Hezbollah
Le Hezbollah a annoncé ce vendredi qu’il avait mené, jeudi, 21 opérations, incluant des frappes sur des colonies israéliennes, deux bases militaires et des rassemblements de l’armée israélienne. Ces actions ont entraîné la mort de trois Libanais et blessé des soldats libanais ainsi que d’autres membres de la force des Nations Unies au Liban.
Frappes ciblées du Hezbollah
Dans une série de déclarations publiées sur son compte Telegram, le Hezbollah a déclaré avoir visé la base maritime de Stella Maris, située au nord-ouest de la ville de Haïfa, en Israël. Cette base est dédiée à la surveillance maritime sur la côte nord.
Le groupe a également ciblé la base d’Élyakim, au sud de Haïfa, avec des tirs de roquettes de précision. Cette base contient des camps d’entraînement pour l’armée israélienne.
Les cibles comprenaient également la caserne Yiftah, le site militaire Al-Baghdadi et quatre colonies : Kiryat, Yiftah, Kiryat Shmona et Menara.
Le Hezbollah a déclaré avoir tiré des roquettes sur huit positions militaires et mouvements de soldats dans le nord d’Israël, notamment à la caserne Ramim et à la porte de la base militaire Hermon.
Réponses israéliennes et pertes
En réponse, l’armée israélienne a annoncé la mort d’un officier des suites de blessures subies dans des combats au sud du Liban. Selon les chiffres de l’armée, le nombre de soldats israéliens tués depuis le début du conflit en octobre 2023 s’élève à 781, dont 368 lors des combats terrestres à Gaza.
Les données indiquent par ailleurs que 5 292 soldats ont été blessés depuis le début de la guerre, avec 2 404 blessés au cours des combats à Gaza. Ces chiffres incluent les pertes en soldats dans les territoires de Gaza, en Cisjordanie, au sud du Liban et en Israël.
La chaîne israélienne 12 a rapporté que 10 roquettes avaient été tirées du Liban vers Nahariya et le Galil occidental, tandis que 5 autres roquettes avaient visé la zone de l’index du Galil. Certaines ont atterri dans des zones ouvertes au nord d’Israël.
La défense intérieure israélienne a signalé que les sirènes d’alerte avaient retenti à Nahariya, à Ras al-Naqura et dans des localités du Galil occidental après le lancement des roquettes.
Frappes aériennes israéliennes sur le Liban
Parallèlement, des sources libanaises ont rapporté que des avions de chasse israéliens avaient mené des frappes sur la ville de Khiam, au sud du Liban. Deux frappes ont également ciblé les villages de Kfar Sir et Shabaa dans le sud du pays.
Les bombardements israéliens ont causé des incendies dans le village de Deir Zahani, dans la région de Nabatiyé. Avant cela, l’aviation israélienne avait frappé deux fois les localités de Deir Zahani et Dabin.
Un correspondant d’Al Jazeera a confirmé que l’aviation israélienne avait bombardé les environs du village de Kharbat Salim, au sud du Liban.
L’Envoyée spéciale de l’ONU au Liban a condamné les scènes de destruction et de mort causées par l’armée israélienne, affirmant que de nombreuses vies avaient été perdues, des maisons détruites et des moyens de subsistance anéantis.
Victimes civiles et militaires
Jeudi, l’armée libanaise a rapporté qu’une frappe israélienne à Saïda avait ciblé une voiture au niveau du checkpoint Al-Ouli, tuant trois civils et blessant trois soldats libanais. De plus, six soldats malaisiens de la force de l’ONU (FINUL) ont été blessés.
Les rapports militaires ont précisé que les soldats blessés étaient en service au checkpoint au moment de l’attaque, tandis que les membres de la FINUL se trouvaient dans un véhicule traversant le checkpoint à ce moment-là.
Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Liban, y compris la capitale Beyrouth, avec une violence et une fréquence sans précédent. Le conflit a causé au total 3 102 morts et 13 819 blessés, dont un grand nombre d’enfants et de femmes, ainsi que près de 1,4 million de personnes déplacées.
Le Hezbollah riposte quotidiennement avec des roquettes, des drones et des obus d’artillerie visant des positions militaires et des colonies. Pendant ce temps, bien qu’Israël révèle certaines pertes humaines et matérielles, la censure militaire impose un silence strict sur la plupart des pertes, selon des observateurs.