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Controverse sur l’accord de paix entre Israël et Hamas

by Sara
Israël, Gaza

Controverse sur l’accord de paix entre Israël et Hamas

L’actualité israélienne a récemment mis en lumière le débat entourant l’accord d’échange de prisonniers et le cessez-le-feu à Gaza entre le mouvement de résistance islamique (Hamas) et Israël, qui prendra effet demain, dimanche.

Cette controverse intervient alors que l’Autorité de radiodiffusion israélienne a confirmé que le gouvernement de Benyamin Netanyahou a validé l’accord, soutenu par 24 ministres du gouvernement, tandis que 8 ministres se sont opposés à celui-ci.

Opinions divergentes au sein du gouvernement

Le ministre de la Sécurité nationale israélienne, Itamar Ben Gvir, se démarque en tant que fervent opposant à l’accord. Des chaînes israéliennes rapportent qu’il s’est dit choqué par les détails concernant la libération des prisonniers palestiniens.

Ben Gvir a tenté d’entraver l’accord tant avant qu’après la réunion du gouvernement, appelant ses collègues du Likoud et de la « sionisme religieux » à le rejoindre dans ses efforts.

À l’opposé, Miki Zohar, un ministre du gouvernement de Netanyahou, a exprimé son soutien à l’accord, déclarant : « À ce stade, nous cherchons à ramener nos enfants chez eux. La récupération des otages est une valeur suprême, et nous n’hésiterons pas à éradiquer Hamas par la suite ».

Les voix des familles des otages

Selon Eynav Tsengauker, mère d’un prisonnier à Gaza, « la violation de l’accord et la reprise des combats seraient une sentence de mort pour les otages qui resteront là-bas ». Elle a interpellé Netanyahou, lui demandant s’il compte respecter l’accord et mettre fin à la guerre tout en ramenant tous les otages.

De son côté, Daniel Leibschitz, petit-fils d’un otage à Gaza, a affirmé : « Nous ne permettrons pas à cette guerre de continuer, et nous nous battons pour cela dans le monde entier. Tout le peuple doit nous soutenir ».

Les avis d’experts sur l’accord

Selon Chaim Rubinstein, conseiller en communication et stratégie, la seule manière de récupérer les otages est que « Netanyahou se tienne devant le peuple et déclare : je suis prêt à mettre fin à la guerre ». Il a également noté que l’ancien chef d’état-major israélien Gadi Eizenkot avait précédemment soutenu un accord global, rejeté par Benyamin Netanyahou.

Les accusations de mensonge

Ronen Manelis, ancien porte-parole de l’armée israélienne, a accusé Netanyahou de mentir, affirmant qu’il trompe à la fois les Américains et les Israéliens.

Tandis que Tamir Heyman, président de l’Institut de recherche sur la sécurité nationale de l’Université de Tel Aviv, estime que « le cessez-le-feu à Gaza n’est pas un véritable arrêt de la guerre ». Il ajoute que Hamas continuera d’exercer son autorité à Gaza, ce qui va à l’encontre de l’un des objectifs de la guerre et pourrait finalement renforcer sa puissance.

Le contexte militaire

En parallèle, Hillel Beaton Rosen, correspondant militaire de la chaîne 14, rappelle que « Hamas reste malheureusement résilient à Gaza, et il est impératif de l’éradiquer. Cet accord pourrait malheureusement renforcer sa puissance et lui permettre de recruter davantage de militants en Gaza et en Cisjordanie pour nous cibler ».

Yossi Yehoshua, analyste militaire sur la chaîne « i24 », indique que « le résultat de cet accord reflète un échec politique de Benyamin Netanyahou, ainsi qu’un échec de l’armée et du chef d’état-major Herzi Halevi dans l’exécution de leur mission et dans l’obtention de la victoire escomptée sur Hamas ».

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