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Deux morts à Saint-Louis lors d’une opération policière en Nouvelle-Calédonie

by Chia
Nouvelle-Calédonie

Violence à Saint-Louis : Deux personnes tuées lors d’une opération des forces de l’ordre en Nouvelle-Calédonie

Deux individus ont perdu la vie dans la nuit de mercredi à jeudi au cours d’une intervention des forces de l’ordre à Saint-Louis, en Nouvelle-Calédonie. Avec ces nouveaux décès, le bilan tragique des troubles survenus dans l’archipel s’élève désormais à treize morts. Les autorités ont confirmé ces informations auprès de l’AFP, mais n’ont pas encore donné de détails sur les circonstances précises entourant ces événements.

Opérations des forces de l’ordre à Saint-Louis

Les forces de l’ordre ont intensifié leurs interventions dans la tribu de Saint-Louis, un territoire indépendantiste situé au sud de Nouméa. Cette initiative vise à appréhender 11 personnes recherchées, soupçonnées d’avoir ouvert le feu sur les forces de sécurité, y compris sous la direction de Rock Victorin Wamytan, connu sous le nom de « Banane », tué le 10 juillet lors d’une confrontation avec la gendarmerie. Ces suspects sont également liés à une soixantaine de car-jackings armés sur la route qui traverse la tribu.

Jeudi matin, des dizaines de personnes se sont rassemblées pour protester après avoir appris qu’au moins une personne avait été tuée lors de l’opération. Ce rassemblement a conduit à un face-à-face tendu avec les forces de l’ordre, avant que les tensions ne diminuent, selon une correspondante de l’AFP. En réponse, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes. Une mère de famille a exprimé son désespoir en s’écriant : « Pourquoi vous tuez nos enfants ? On n’a pas d’armes ».

Une situation sécuritaire préoccupante

Depuis le début des violences en mai, provoquées par la mobilisation pour l’indépendance et la contestation d’une réforme du corps électoral, treize personnes ont trouvé la mort, dont deux gendarmes. Des centaines d’autres ont été blessées, et les dégâts matériels sont estimés à au moins 2,2 milliards d’euros. Ce climat de violence rappelle les troubles majeurs survenus lors de la quasi-guerre civile des années 1980. Bien que la tension semble avoir diminué depuis mi-juillet, le sud de la Grande Terre reste inaccessibile par voie routière.

Restrictions en vigueur à Saint-Louis

Les autorités ont fermé six kilomètres de route autour de la tribu de Saint-Louis afin de garantir la sécurité, rendant l’accès difficile pour les 1 200 habitants qui doivent présenter une pièce d’identité aux gendarmes pour passer. Seules les urgences et ambulances sont autorisées à circuler à travers ce secteur. Durant ces quatre derniers mois, la gendarmerie a enregistré plus de 300 coups de feu échangés.

Alors que la plupart des barrages instaurés depuis le 13 mai en Nouvelle-Calédonie ont été levés, un couvre-feu demeure en place de 22 heures à 5 heures. Ce dernier sera renforcé du 21 au 24 septembre, période marquée par des événements symboliques pour l’archipel. Le couvre-feu sera alors effectif de 18 heures à 6 heures. Par ailleurs, des restrictions concernant la vente d’alcool, le port d’armes à feu et la vente d’essence resteront appliquées sur tout le territoire jusqu’à cette même date.

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