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Iran : tensions nucléaires et frappes israéliennes en cours
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré qu’il n’y avait aucune indication qu’une partie de l’installation militaire de Parchin – ciblée par Israël lors d’une attaque aérienne le mois dernier – était une installation nucléaire ou contenait des matériaux nucléaires.
Réaction aux déclarations israéliennes
Ceci fait suite aux déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi dernier qu’Israël avait frappé « une partie spécifique du programme nucléaire » iranien. Le 26 octobre, des chasseurs israéliens ont lancé une série d’attaques sur des cibles militaires iraniennes, quelques semaines après qu’Iran ait tiré près de 200 missiles balistiques vers Israël.
Les efforts d’Iran face à la pression occidentale
Parallèlement, l’Iran poursuit ses efforts pour repousser les tentatives occidentales d’adopter une résolution à son encontre lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA. Le pays a proposé de limiter son stock d’uranium à un niveau légèrement inférieur à celui nécessaire pour la fabrication d’armes.
Un des deux rapports confidentiels présentés par l’AIEA aux États membres indique que l’Iran a offert de ne pas augmenter son stock d’uranium enrichi à un degré de pureté atteignant 60 %, proche des 90 % requis pour produire une arme nucléaire.
Conditions posées par l’Iran
Les diplomates ont précisé que cette offre était conditionnée au retrait des puissances occidentales de leurs efforts pour faire adopter une résolution contre l’Iran lors de la réunion de cette semaine, bien que ces efforts soient toujours en cours.
Réactions de la diplomatie iranienne
Mercredi, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que le ministre Abbas Araqchi avait informé son homologue français, Jean-Noël Barrot, que la pression exercée par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni pour soumettre une résolution contre Téhéran « compliquerait les choses » et contredirait « l’ambiance positive qui s’était installée entre l’Iran et l’AIEA ».
Visite de Rafael Grossi
Un des rapports a indiqué que durant la visite de Grossi en Iran la semaine dernière, « il a été question de la possibilité que l’Iran ne fasse pas augmenter son stock d’uranium enrichi à 60 % ». Le rapport précise également que l’AIEA a confirmé que l’Iran « a commencé à mettre en œuvre les mesures préparatoires nécessaires ».
Un diplomate de haut niveau a souligné que le rythme d’enrichissement à ce niveau a ralenti, une étape cruciale avant un éventuel arrêt.
Les réserves des diplomates occidentaux
Cependant, des diplomates occidentaux ont rejeté l’initiative de l’Iran en la considérant comme une nouvelle tentative de dernière minute pour éviter des critiques lors de la réunion du Conseil des gouverneurs, semblable à celle de mars dernier, lorsque l’Iran avait pris un engagement vague de coopération accrue avec l’AIEA, sans jamais s’y conformer pleinement.