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Israël et Hezbollah : Tensions croissantes autour de la stratégie militaire
Le général Faiz Douiri a déclaré que l’armée israélienne cherche à séparer la région de la Bekaa de celle située au sud du fleuve Litani, ce qui entraînerait une nouvelle dynamique qui pourrait rappeler la « stratégie des généraux » dans le nord de Gaza.
Les enjeux militaires autour de la Bekaa
Douiri a expliqué à Al Jazeera que la ligne formée par les localités d’Adaisseh, Rabat Thalathine, et Taybeh représente une « zone mortelle » dans le plan défensif de Hezbollah. La perte de cette région mettrait les combattants dans une position difficile.
Il a ajouté qu’Israël, s’il réussissait à contrôler ces localités et à séparer la Bekaa de la région sud du Litani, pourrait adopter un plan similaire à celui des généraux dans le nord de Gaza.
Plans d’Israël pour Gaza
Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisage un plan visant à couper l’aide humanitaire au nord de Gaza, emprisonnant ainsi des centaines de milliers de Palestiniens qui ne désirent pas quitter leurs foyers tout en leur interdisant l’accès à la nourriture ou à l’eau, selon un projet de plan obtenu par l’agence Associated Press.
Ce plan, proposé par un groupe de généraux à la retraite, stipule que les Palestiniens disposeraient d’une semaine pour quitter le tiers nord de la bande, y compris la ville de Gaza, avant que celle-ci ne soit déclarée zone militaire fermée.
Stratégies militaires et répercussions
Le général a également souligné que l’armée israélienne pourrait mettre en œuvre une opération autour de la ville d’Aita al-Chaab afin d’améliorer ses opérations, notant que la taille de la zone tampon en question demeure incertaine, avec des estimations variant entre 10 kilomètres de profondeur ou jusqu’au fleuve Litani.
D’autre part, Hezbollah intègre dans son plan défensif un mélange de méthodes « conventionnelles » utilisées par les forces de Nasr et Aziz, ainsi que par les unités de soutien dirigées par la Force al-Ridwan qui opère via une défense mobile.
Évaluation de la situation
Le général Douiri pense que les forces de Hezbollah pourraient abandonner certaines zones stratégiques, étant donné que le coût de leur maintien serait trop élevé en raison des ressources limitées et de l’ampleur de la région à défendre.
Il a également noté que l’arrivée, même éventuelle, de l’armée israélienne au fleuve Litani ne signifierait pas que la résistance a été vaincue, mais plutôt que ses opérations pourraient commencer et se transformer en guerre de guérilla, prédisant qu’Israël pourrait se retirer de cette zone comme cela a été le cas par le passé.
Forces et capacités d’Hezbollah
Le général a souligné que l’aviation représente un atout majeur pour l’armée israélienne, qu’il convient de neutraliser. Il a ajouté qu’il est crucial de rendre inutilisable la base Ramat David à Haïfa, d’où partent la plupart des frappes aériennes.
Enfin, les évaluations indiquent qu’Hezbollah disposerait de 150 000 roquettes, dont 30 000 seraient des missiles précis et guidés. Certaines d’entre elles utilisent « un carburant hybride », possèdent une capacité de manœuvre, volent à basse altitude, évitent le Dôme de fer, et ont une très haute probabilité d’atteindre leur cible, avec des portées allant jusqu’à 100 et 150 kilomètres.