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Les États-Unis condamnent les actions des Houthis au Yémen
Le ministre des Affaires étrangères américain, Marco Rubio, a eu un entretien téléphonique avec le Premier ministre du gouvernement yéménite reconnu internationalement, Ahmed Awad bin Mubarak, afin de discuter de la coopération pour mettre fin aux attaques du groupe Houthi dans la région. Cette rencontre survient alors que les Nations Unies ont dénoncé la détention par les Houthis de plusieurs de leurs employés.
Discours de Marco Rubio
Selon un communiqué de la porte-parole du département d’État américain, Tami Bruce, Rubio et bin Mubarak ont abordé l’importance de mettre fin à ce qu’ils ont qualifié de menace Houthis pour la sécurité maritime en mer Rouge et dans les voies navigables environnantes. Ils ont également partagé leurs « préoccupations communes concernant les arrestations illégales par les Houthis des diplomates et des employés des Nations Unies ainsi que des ONG ».
Rubio a souligné dans le communiqué l’importance de l’ordre exécutif signé par l’ancien président américain Donald Trump, qui a reclassé les Houthis en tant qu’organisation terroriste étrangère. Il considère cela comme une étape cruciale pour limiter les activités du groupe et a réaffirmé son soutien au gouvernement de la République du Yémen face aux Houthis.
Réactions de l’ONU
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a également condamné vendredi soir la « détention arbitraire » de sept employés de l’organisation dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen, appelant à leur « libération immédiate et inconditionnelle ».
Dans un communiqué, Guterres a déclaré que « la détention continue d’eux est inacceptable », soulignant que « la persécution persistante des employés des Nations Unies et de leurs partenaires nuit à notre capacité à aider des millions de personnes dans le besoin au Yémen ».
Situation à Sanaa
Les Nations Unies avaient auparavant indiqué que cet incident avait eu lieu dans la capitale yéménite, Sanaa. Elles ont suspendu toutes leurs opérations officielles dans les zones sous contrôle des Houthis pour garantir la sécurité de leur personnel et sont en contact avec des responsables Houthis pour demander la libération immédiate de tous leurs employés et partenaires.
Jusqu’à présent, il n’a pas été possible d’obtenir un commentaire des responsables Houthis. Au mois de juin dernier, l’ONU avait déjà exprimé ses préoccupations concernant la détention de 11 de ses employés par les Houthis.
Les détenus et la situation diplomatique
Les Houthis détiennent également près de 20 employés yéménites de l’ambassade américaine à Sanaa depuis trois ans. L’ambassade a suspendu ses opérations dans le pays depuis 2014. Les Houthis affirment qu’ils n’ont aucune position contre les employés des organisations internationales, ajoutant que les détenus sont « accusés d’espionnage au profit des États-Unis ».
Mise à jour humanitaire
Parallèlement, la faction Houthi a annoncé vendredi qu’elle libérerait des dizaines de prisonniers samedi, qualifiant cette étape de « mesure humanitaire ». Le président de la Commission des affaires des prisonniers des Houthis, Abdul Qader al-Murtada, a précisé que le groupe mettrait en œuvre une « initiative unilatérale » pour libérer des dizaines de prisonniers de l’autre partie, et a indiqué que davantage de détails seraient révélés lors d’une conférence de presse qui se tiendra en même temps que la mise en œuvre de cette initiative.