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Les forces de l’ONU restent au Liban malgré les tensions
Jean-Pierre Lacroix, sous-secrétaire général des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, a confirmé que les forces de la Finul resteront déployées au Liban, alors que le Conseil de sécurité s’inquiète des attaques dont ces troupes font l’objet, suite à la demande d’Israël de leur retrait.
Lacroix a déclaré : « Il a été décidé que la force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) demeurera à ses emplacements actuels, malgré les appels de l’armée israélienne pour évacuer les sites proches de la ligne bleue qui sépare le Liban d’Israël. »
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé dimanche le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à mettre immédiatement les casques bleus « hors de danger », soulignant que « le refus d’évacuer les soldats de la Finul les rend otages de Hezbollah, ce qui les expose à des dangers. »
Inquiétudes du Conseil de sécurité
Cependant, le Conseil de sécurité a exprimé hier ses préoccupations concernant les attaques subies par les forces de la Finul dans le sud du Liban, qui ont entraîné des blessures parmi ses membres.
Le Conseil a appelé toutes les parties à respecter la sécurité et l’intégrité des membres de la Finul et a exigé l’application complète de la résolution 1701 concernant le Liban.
Dans une déclaration qui ne mentionnait pas explicitement Israël, les 15 membres du Conseil de sécurité ont exhorté « toutes les parties à respecter la sécurité et l’intégrité des membres de la Finul et de leurs installations ».
Ils ont insisté sur « la nécessité de ne pas cibler les éléments des opérations de maintien de la paix ni les installations des Nations Unies par des attaques. »
Lacroix a ajouté : « Nous venons d’entendre l’expression unanime de soutien à la Finul de la part des membres du Conseil de sécurité. C’est bien sûr très encourageant. »
Réactions des puissances européennes
Dans une déclaration distincte, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Italie ont condamné lundi les « menaces » pesant sur les forces de la Finul, exigeant un arrêt immédiat des attaques ciblant ces troupes.
Les ministres des affaires étrangères des quatre pays ont déclaré dans un communiqué commun : « Nous, ministres des affaires étrangères de France, d’Allemagne, d’Italie et du Royaume-Uni, exprimons notre profonde inquiétude à la suite des récentes attaques contre les bases de la Finul, qui ont entraîné des blessures chez plusieurs casques bleus. »
Ils ont ajouté : « Nous condamnons toutes les menaces pesant sur la sécurité de la Finul » et ont appelé à « mettre immédiatement fin à ces attaques. »
Les ministres ont également souligné qu’aucune « attaque délibérée » contre les forces de maintien de la paix n’est conforme au droit international, en appelant Israël et toutes les parties à respecter leur engagement à garantir en permanence la sécurité des membres de la Finul et à permettre à la Finul de continuer à exécuter son mandat.
Risques pour les opérations de maintien de la paix
De son côté, Robert Wood, vice-représentant des États-Unis auprès de l’ONU, a déclaré aux journalistes avant la réunion du Conseil de sécurité qu’il est essentiel que la Finul puisse mener à bien sa mission.
Pour sa part, l’ambassadeur russe auprès des Nations Unies, Vassily Nebenzia, a affirmé : « La Finul ne peut pas empêcher les hostilités. Les forces de la Finul sont exposées à des dangers et des menaces, et il y a un pays qui menace publiquement ses membres, ce qui est inacceptable. »