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Rencontre à Damas : l’ONU et le Pentagone clarifient leur position
Le directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, Fernando Arias, doit rencontrer des responsables syriens à Damas aujourd’hui, samedi. Cela intervient alors que le ministère américain de la Défense, le Pentagone, a nié avoir reçu des ordres de retrait de ses troupes en Syrie.
Rencontre avec des hauts responsables syriens
Deux sources proches du dossier ont indiqué à l’agence Reuters qu’Arias devrait s’entretenir avec le président syrien Ahmad al-Chara ainsi qu’avec le ministre des Affaires étrangères, Asaad al-Shibani. Cette rencontre signale une volonté politique de coopérer avec l’agence après des années de relations tendues sous le régime de l’ancien président Bachar al-Assad.
L’organisation a demandé aux nouvelles autorités syriennes de sécuriser tous les sites concernés et de protéger toute documentation relative au programme d’armes chimiques de l’ancien régime.
Objectifs de la mission
Les détails de la mission de l’organisation en Syrie sont encore en cours de finalisation, mais ses principaux objectifs incluront :
- La localisation et la sécurisation des stocks de matériaux chimiques afin de prévenir le risque de prolifération.
- La détermination des responsables de leur utilisation.
- La supervision de la destruction des munitions restantes.
Après une attaque au gaz sarin en 2013 ayant causé la mort de centaines de personnes, la Syrie a rejoint l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques dans le cadre d’un accord américano-russe. Par la suite, 1300 tonnes d’armes chimiques et de matières premières ont été détruites par la communauté internationale.
Des inspections compliquées
Bien que Damas ait été censée se soumettre à des inspections dans le cadre de son adhésion, l’organisation a été empêchée, pendant plus d’une décennie, de révéler l’ampleur réelle du programme d’armes chimiques en Syrie.
Pas d’ordres de retrait
Parallèlement, un responsable du Pentagone a déclaré à Al Jazeera que le ministère n’avait reçu aucune directive précise concernant le statut des troupes américaines en Syrie, malgré les rumeurs concernant la volonté du président américain Donald Trump de retirer les troupes.
Selon ce responsable, le Pentagone examine différentes options concernant la présence militaire américaine en Syrie ainsi que les implications et les risques associés. Il a précisé qu’aucun plan n’avait encore été élaboré pour des scénarios éventuels.
Évaluation continue des priorités
Ce responsable a également noté que la Maison Blanche continue d’évaluer la situation au Moyen-Orient, ainsi que les priorités mondiales et la manière de redéployer les forces américaines. Il a ajouté que Trump et ses conseillers politiques se concentrent sur les priorités liées aux frontières et à l’hémisphère occidental, en plus de la région de l’océan Indien et du Pacifique.