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Retour de Dominique Pelicot au procès pour viols à Avignon
Après une semaine d’absence, Dominique Pelicot, principal accusé dans l’affaire de viols sur son ex-épouse Gisèle Pelicot, sera de retour mardi devant la cour criminelle de Vaucluse à Avignon. Selon les médecins, bien qu’il soit physiquement amoindri, il est apte à comparaître, et sa présence est très attendue.
Accusations graves
Agé de 71 ans, Dominique Pelicot est accusé d’avoir drogué sa femme afin de la violer, tout en la soumettant à des abus sexuels par des dizaines d’hommes. Parmi ces derniers, cinquante sont également jugés dans le cadre de cette affaire emblématique des violences sexuelles et de la soumission chimique.
Le président de la cour, Roger Arata, a mentionné que l’accusé souffre d’un calcul rénal et d’une infection rénale, sans oublier un problème de prostate. Toutefois, une expertise médicale récente confirme qu’il peut comparaitre, écartant momentanément le risque de report du procès, tant redouté par les victimes.
Conditions de la comparution
Béatrice Zavarro, avocate de Dominique Pelicot, a précisé que l’audience se déroulera avec des conditions particulières : un séquençage des auditions et des pauses régulières pour permettre à l’accusé de se reposer. Elle a insisté sur le fait que ses problèmes de santé ne constituent pas une tentative d’échapper à la justice, dénonçant même une prise en charge médicale tardive qui a perturbé le procès.
Les parties civiles ont exprimé leur satisfaction quant à la reprise des audiences et espèrent que le procès pourra avancer normalement. Me Stéphane Babonneau, l’un des avocats des victimes, a souligné la nécessité d’un accompagnement médical renforcé pour l’accusé afin d’éviter de nouvelles incertitudes.
Auditions clés dans l’affaire
Roger Arata avait indiqué que l’audition de Gisèle Pelicot, ex-épouse et principale victime, serait prioritaire lors de cette audience. Cependant, ses deux fils, David et Florian, qui résident en région parisienne, ont quitté Avignon, ce qui pourrait permettre un témoignage immédiat de leur père.
Dominique Pelicot a reconnu avoir documenté les viols dans des dossiers sur son ordinateur, des actes commis entre 2011 et 2020. Son témoignage est crucial pour l’ensemble des coaccusés, dont l’examen devrait se poursuivre dans les jours suivants.
Une affaire complexe
Certains accusés ont admis avoir été informés que Dominique Pelicot administrait des anxiolytiques puissants à son épouse sans son consentement, tandis que d’autres affirment avoir cru participer à un scénario libertin. Les faits ont été révélés après l’interpellation de Pelicot en septembre 2020 pour avoir filmé sous les jupes de femmes dans un centre commercial, ce qui a conduit à la découverte d’une décennie de violences sexuelles au domicile conjugal à Mazan.
Gisèle Pelicot, qui a refusé que son dossier soit jugé à huis clos, a exprimé sa gratitude envers les milliers de manifestants qui ont défilé en France pour la soutenir, affirmant que leur soutien lui donne la force de continuer son combat.