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Retour des tensions et des violences à Tripoli
La capitale libyenne, Tripoli, connaît un regain de tensions entre les brigades affiliées au gouvernement, les forces de la police judiciaire et les unités de dissuasion. Des coups de feu sont régulièrement entendus dans plusieurs quartiers de la ville, créant un climat d’insécurité grandissant.
Les forces du gouvernement d’unité nationale tentent de reprendre le contrôle des prisons et des quartiers situés au sud et au centre de Tripoli. Dans ce contexte, plusieurs détenus ont profité des affrontements pour s’évader de la prison de la Nouvelle, selon la police judiciaire libyenne.
Un incendie s’est déclaré dans un bâtiment du dispositif de lutte contre l’immigration clandestine, aggravant encore la situation déjà précaire dans la capitale.
Face à cette montée de violence, trois municipalités de Tripoli ont décidé de suspendre les cours et les examens, invoquant des raisons de sécurité.
Appel à l’unité nationale
Le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Menfi, a souligné l’importance de rassembler l’opinion publique autour d’un projet national capable de mettre fin au chaos ambiant. Il a insisté sur la nécessité d’une grande sagesse et d’un sens aigu du devoir patriotique en ces temps critiques.
Al-Menfi a rappelé que le maintien de la paix sociale à Tripoli est une responsabilité collective qui ne doit en aucun cas être négligée.
En raison des troubles sécuritaires, les vols au départ de l’aéroport international de Mitiga, à l’est de Tripoli, ont été redirigés vers l’aéroport de Misrata.
Les affrontements ont débuté il y a deux jours, causant la mort de plusieurs militaires, dont Abdel Ghani Al-Kakli (connu sous le nom de Gniouwa), chef du dispositif de soutien et de stabilisation.
Inquiétudes de la communauté internationale
La Mission d’appui des Nations Unies en Libye a exprimé sa profonde inquiétude face à l’escalade des violences dans les quartiers résidentiels de Tripoli, ce pour la deuxième nuit consécutive. Elle a mis en garde contre le risque grandissant pour la vie des civils.
Dans un communiqué, la mission a appelé à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans toutes les zones peuplées.
Elle a averti que la poursuite des combats ne ferait qu’aggraver l’instabilité dans la capitale et dans tout le pays.
Enfin, la mission onusienne a exhorté toutes les parties à accorder la priorité absolue à la protection des civils et à s’engager sans délai dans un dialogue sérieux et constructif en vue de résoudre pacifiquement leurs différends.