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Aux États-Unis, plusieurs responsables et experts estiment que le président Donald Trump ne donnerait pas son aval à Benjamin Netanyahou pour lancer une offensive contre l’Iran. Ce constat intervient six mois après des frappes attribuées à Israël contre des installations nucléaires iraniennes, auxquelles les États-Unis auraient, selon certains rapports, participé.
Les intentions de Tel-Aviv
Selon des informations relayées à Washington, le premier ministre israélien cherche à obtenir un feu vert pour frapper des sites liés à la production et au lancement de missiles balistiques iraniens, ainsi que des systèmes de défense aérienne. Il envisagerait également de proposer à Washington une participation directe ou une aide pour ce type d’opérations.
Parallèlement, des groupes de pression pro-israéliens alertent sur la capacité de l’Iran, appuyée par la Chine selon ces sources, à reconstituer et à améliorer rapidement ses arsenaux balistiques après les revers subis cet été.
Netanyahou Iran : un dossier au cœur des discussions
Le dossier Netanyahou Iran devrait figurer en bonne place lors des entretiens bilatéraux, avec Tel-Aviv cherchant à convaincre la Maison-Blanche de la nécessité d’une action préventive si le programme balistique devient une menace directe.
Cependant, des voix influentes à Washington se montrent réticentes à approuver une telle escalade, citant le risque d’entraînement d’acteurs régionaux et la demande de stabilité exprimée par des partenaires arabes.
Risques d’escalade
Les autorités américaines craignent qu’une attaque contre l’Iran ne déclenche une reprise des opérations menées par des groupes alliés à Téhéran, depuis le Liban, l’Irak ou le Yémen. Ces représailles pourraient viser des infrastructures américaines ou israéliennes par tirs de roquettes ou attaques de drones.
Face à cette menace, certains sénateurs et experts ont qualifié le renforcement du programme balistique iranien de « danger sérieux », comparable autrefois au risque posé par son dossier nucléaire.
Divergences entre Washington et Tel-Aviv
Des anciens responsables américains, aujourd’hui consultant ou universitaires, estiment improbable que Trump accorde un feu vert. Ils soulignent l’importance des intérêts des partenaires arabes et la volonté américaine d’éviter une déstabilisation régionale majeure.
Par ailleurs, d’autres observateurs notent que l’administration Trump semble privilégier une solution négociée plutôt que la poursuite d’actions militaires directes, marquant une différence de vision avec certains dirigeants israéliens.
La perspective d’une nouvelle « affaire nucléaire »
Le président américain a, à plusieurs reprises, affirmé que le programme nucléaire iranien avait été considérablement affaibli suite aux frappes de juin. En parallèle, l’administration conditionne l’ouverture de négociations à l’abandon par Téhéran de l’enrichissement d’uranium.
Des responsables américains répètent être ouverts à des pourparlers officiels, tout en réaffirmant l’exigence d’aucune activité d’enrichissement. Pour certains analystes, cette condition rend toutefois improbable une « grande » entente tant que les positions restent aussi éloignées.
Positions divergentes au sein des alliés
Dans ce contexte, des proches de l’administration Trump et des experts indépendants estiment que l’Iran ne dominera pas forcément l’agenda des discussions bilatérales, la priorité américaine pouvant rester la réduction des tensions par la voie diplomatique.
De leur côté, les responsables israéliens mettront l’accent sur le maintien de la supériorité militaire qualitative d’Israël dans la région, notamment après la multiplication de contrats d’armement et de transferts technologiques dans le Golfe.