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Les États-Unis et la Corée du Sud ont finalisé un accord sur la construction de sous-marins à propulsion nucléaire, marquant une étape majeure pour leur alliance et leur posture dans l’Indo-Pacifique. «L’une des plus grandes variables pour notre économie et notre sécurité, à savoir les négociations bilatérales sur le commerce, les droits de douane et la sécurité, a été finalisée», a annoncé M. Lee lors d’une conférence de presse, précisant que les deux pays avaient convenu d’«aller de l’avant au sujet de la construction de sous-marins à propulsion nucléaire».
Séoul et Washington finalisent l’accord sur les sous-marins à propulsion nucléaire
Une note conjointe détaille les engagements des deux partenaires et souligne une coopération renforcée par le biais d’un groupe de travail sur la construction navale. Elle indique que « les deux pays se sont engagés à poursuivre leur collaboration par le biais d’un groupe de travail sur la construction navale » pour « augmenter le nombre de navires commerciaux et militaires américains prêts au combat » et qu « les États-Unis ont donné leur accord à la Corée du Sud pour la construction de sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire ».

Le lieu de construction reste flou. Après avoir donné son accord pour la fabrication d’un submersible à propulsion nucléaire, le président américain Donald Trump avait laissé entendre que l’ouvrage pourrait être assemblé à Philadelphie; une perspective reprise par des commentaires publics et des analyses. Le conseiller à la sécurité nationale sud-coréen Wi Sung-lac a déclaré que, «du début à la fin, les discussions entre les dirigeants se sont déroulées en partant du principe que la construction aurait lieu en Corée du Sud. La question du lieu de construction peut donc désormais être considérée comme réglée».
La note précise également des volets financiers importants: la Corée du Sud s’est engagée à dépenser environ 23 000 000 000 € pour l’achat d’équipements militaires américains d’ici 2030 et prévoit de fournir un soutien complet aux forces américaines en Corée du Sud pour environ 30 360 000 000 €. Cette enveloppe s’inscrit dans le cadre d’une coopération renforcée et d’un objectif commun d’augmentation des capacités militaires des deux alliés.
Dans ce cadre, le document souligne également que la Corée du Sud renforcera son soutien à leurs forces basées en République de Corée et que le dialogue sur la sécurité et l’industrie navale se poursuivra via le groupe de travail dédié; ces éléments visent à accroître la coopération et la capacité de projection des forces américaines dans la région, tout en consolidant la présence militaire américaine dans la péninsule.

Détails financiers et enjeux stratégiques
Les engagements évoqués dans la note comportent des implications économiques et industrielles substantielles, reflétant une réorientation des capacités militaires et de production. Le texte précise que les sommes dédiées visent à assurer une flotte américaine prête au combat et à sécuriser les investissements technologiques autour des sous-marins et des autres équipements. Cette dimension économique est associée à une volonté de soutenir les efforts américains dans la région et de renforcer les capacités de dissuasion.
Au-delà des chiffres, l’accord réaffirme l’importance stratégique de l’alliance et de la coopération bilatérale dans un contexte régional tendu. La partie américaine a insisté sur le maintien du leadership technologique et industriel, tandis que Séoul voit dans ce partenariat une opportunité de renforcer son autonomie stratégique et son rôle sur la scène internationale, tout en restant aligné sur les objectifs de sécurité régionale.
Réactions et clarifications
Le déroulé des discussions et les précisions apportées par les responsables laissent peu de place au doute sur la volonté des deux pays de formaliser une relation plus intégrée autour des sous-marins et des capacités militaires associées. Le différentiel sur le lieu de construction a été évoqué comme l’un des derniers points de friction, désormais considéré comme résolu par les deux parties, selon les responsables cités. Dans ce cadre, les autorités ont réaffirmé l’importance de la stabilité et de la dissuasion dans la région et ont souligné la nécessité de coordonner les systèmes d’armement et les ressources logistiques.
Le déploiement des nouvelles capacités et les investissements sous-jacents augurent une période de coopération renforcée entre les deux alliés, avec des implications potentielles pour les équilibres régionaux et les partenariats stratégiques dans l’Indo-Pacifique.
