Home ActualitésociétéAccusations infondées en ligne : harcèlement et menaces contre des innocents

Accusations infondées en ligne : harcèlement et menaces contre des innocents

by Sara
États-Unis

La mort de Charlie Kirk a déclenché une vague d’accusations et de menaces sur les réseaux sociaux, ciblant des innocents qui n’avaient rien à voir avec l’affaire. Michaela, une femme transgenre de 29 ans, et Michael Mallinson, un retraité canadien de 77 ans, ont été pris pour cibles après que leur photo a été associée à tort au meurtre de l’influenceur conservateur. Cette situation illustre les dangers des fake news et du harcèlement en ligne qui peuvent toucher n’importe qui.

Harcèlement et accusations à tort en ligne

Michaela, qui a souhaité être identifiée par son seul prénom pour des raisons de sécurité, confie avoir été submergée par des messages haineux et des menaces après que sa photo a été relayée dans des publications l’accusant d’être la tireuse. « Je suis victime d’une chasse aux sorcières en ligne », a-t-elle déclaré. Des éléments de vérification de l’AFP indiquent qu’elle se trouvait bien dans l’État de Washington au moment des faits, ce que son colocataire a aussi confirmé.

Charlie Kirk lors d'un rassemblement du mouvement Turning Point

Sa photo s’est propagée rapidement sur les réseaux sociaux, relayée par des comptes influents qui avaient partagé des théories du complot. Plusieurs personnes l’ont menacée de mort dans des messages privés consultés par l’AFP, certains avec des insultes anti-LGBT. Michaela estime que l’affaire reflète une logique politique où une personne trans serait perçue comme correspondant au discours recherché par certains auteurs de ces rumeurs.

Le contexte du meurtre et les réactions en ligne

Charlie Kirk, porte-drapeau de la jeunesse trumpiste et âgé de 31 ans, a été tué mercredi par balle dans le cou alors qu’il participait à une réunion devant environ 3 000 personnes dans une université de l’Utah, à l’ouest des États-Unis. La traque du meurtrier se poursuit et des informations supplémentaires ont alimenté l’attention médiatique autour de l’affaire.

La photo de Michaela s’est associée à un compte X qui avait appelé à faire « disparaître » l’influenceur lors de sa venue dans l’Utah. Michaela affirme ne pas connaître cet utilisateur et précise que son identité a été utilisée sans son consentement pour alimenter une théorie du complot.

Un retraité canadien également visé

Michael Mallinson, 77 ans, a aussi été pris pour cible après que des utilisateurs de X l’ont identifié à tort comme une personne initialement appréhendée dans l’enquête sur le meurtre de Charlie Kirk. Sa fille l’a averti en panique et lui a demandé de supprimer ses comptes sur les réseaux sociaux après avoir reçu un message violent sur Facebook.

« Je n’ai absolument rien à voir avec cela », a-t-il assuré à l’AFP. Il précise qu’il n’était jamais allé dans l’État de l’Utah et qu’il n’avait jamais entendu parler de Charlie Kirk auparavant. Mallinson a éteint ses comptes, contacté la police et prévenu ses amis et sa famille. Il s’inquiète des répercussions à long terme, soulignant que « ces choses restent sur les réseaux sociaux pour toujours ».

Réactions et contexte politique

Dans ce contexte de rumeurs et d’identifications erronées, les propos de certains internautes ont alimenté un climat de menace et d’intolérance. Le président américain Donald Trump a, pour sa part, appelé ses partisans à répondre à la mort de son allié « dans la non-violence », indiquant qu’il avait « une indication » sur les motivations du tireur, sans apporter de détails supplémentaires.

Cette affaire met en lumière les risques liés à la diffusion rapide de contenus non vérifiés sur les réseaux sociaux, où une image peut être détournée pour nourrir des accusations infondées et mettre en danger des vies innocentes.

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