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Au lendemain du décès de José Mujica, surnommé « Pepe », l’Uruguay a rendu un hommage massif à son ancien président, figure emblématique de la gauche latino-américaine. Des milliers d’Uruguayens se sont réunis pour lui dire un dernier adieu, célébrant une vie consacrée à la sobriété et à la justice sociale.
Un dernier hommage populaire à José Mujica
Décédé mardi à l’âge de 89 ans des suites d’un cancer, José Mujica, ancien guérillero devenu président de l’Uruguay entre 2010 et 2015, était reconnu pour son mode de vie austère et ses convictions profondes. Sa ferme modeste à la périphérie de Montevideo fut le lieu de sa fin de vie.
Le mercredi 14 mai, un cortège funèbre est parti du siège de la présidence à Montevideo. L’épouse de Mujica, Lucia Topolansky, ancienne vice-présidente, ainsi que l’actuel président Yamandu Orsi, son successeur politique, ouvraient la marche.
Un cortège funèbre chargé d’émotion
Des milliers de citoyens ont assisté au passage du cercueil, tiré par des chevaux dans les rues du centre-ville. Les appels de « Merci, Pepe ! » se mêlaient aux sanglots, traduisant l’émotion collective face à la disparition de ce leader populaire.
Pour beaucoup, José Mujica incarne la lutte et la résilience, mais aussi une volonté d’avancer pour soutenir les plus démunis. Solana Lozano, une médecin de 46 ans, exprimait sa tristesse profonde tout en saluant cet héritage.
Veillée et hommage national
Le cortège a ensuite atteint le Palais législatif où une veillée funèbre a débuté. Des centaines d’Uruguayens, de tous âges, faisaient la queue pour rendre hommage à l’ancien président, souvent en tenant des fleurs.
Le président Orsi a souligné combien la perte d’un ami et d’un compagnon de lutte est douloureuse, mais aussi réconfortante de constater l’affection portée à Mujica par toutes les générations.
Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national. Les drapeaux uruguayens et ceux de la coalition de gauche Frente Amplio étaient omniprésents, témoignant de la profonde reconnaissance du pays.
Portraits de citoyens
Rita Oyarzabal, une retraitée, confiait son chagrin : « Aujourd’hui est un jour très triste pour l’Uruguay. » De son côté, Braian De Leon, infirmier de 28 ans, loue le « caractère unique » de Mujica et son engagement durable en faveur des droits humains qui a marqué le pays.