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Alain Soral condamné à un an de prison ferme pour provocation à la haine raciale

by Sara
France

En exil en Suisse et recherché par la justice française depuis 2019, Alain Soral, haine raciale, condamnation, France : l’essayiste et influenceur antisémite a appris qu’une nouvelle peine venait alourdir son casier judiciaire après une décision rendue ce jeudi 11 septembre.

Alain Soral, haine raciale, condamnation, France : un an de prison ferme et 4 000 € d’amende

Le tribunal a condamné Alain Soral à une peine d’un an de prison ferme sans aménagement et à 4 000 € d’amende pour «provocation à la haine raciale» ainsi que pour le rare chef d’accusation de «provocation publique non suivie d’effet à commettre l’un des crimes et délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation». Lors de l’audience de juin, qui s’était tenue en l’absence du prévenu, la procureure avait requis une peine similaire.

Les faits reprochés, au printemps 2020

Les poursuites portent sur des propos tenus par Alain Soral dans des vidéos diffusées sur Internet au printemps 2020, pendant la crise liée au Covid. Outre des attaques antisémites récurrentes, il appelait ses partisans à s’armer et à renverser l’ordre établi :

«Ce qu’il faut, c’est s’armer, […] on fait la révolution en prenant le pouvoir par les armes. Un M16 [fusil d’assaut américain, ndlr], c’est plus efficace pour exiger ses droits démocratiques qu’un gilet jaune.»

Il évoquait également une «guerre», un «combat terminal» contre cet «ennemi» qu’il faut «avoir le courage de nommer». Il avait ensuite cité des noms : «Levy, Buzyn, Hirsch, Guedj, Deray, Jacob, Salomon», qualifiant ces soignants et politiques, toutes et tous «en charge de la médecine d’Etat», et les associant — selon lui — à leur confession ou origine.

Sur ces personnes, il avait ajouté : «C’est la liste de Schindler», et les traitait de «parasites pervers, prédateurs et satanistes».

Enquête, perquisitions et éléments saisis

L’enquête avait été ouverte en juin 2020 et avait conduit à l’interpellation d’Alain Soral en juillet de la même année. Selon le dossier d’accusation, il avait été cueilli au pied de son appartement parisien du boulevard Saint‑Germain, placé en garde à vue et vu son logement perquisitionné.

Les enquêteurs auraient découvert une «bibliothèque du parfait nazi», comprenant notamment un exemplaire de Mein Kampf et d’autres ouvrages antisémites, ainsi que des carnets personnels dans lesquels Soral consignait des propos antijuifs. Parmi les extraits cités figurent des formulations telles que :

«Antisémite : un antisémite est un homme qui refuse de se soumettre à la domination juive. C’est‑à‑dire un homme. Celui qui s’y soumet est un esclave.»

«Juif : se plaindre de l’antisémitisme.»

Ces notes ont, selon le dossier, témoigné de l’obsession antijuifs de l’intéressé et ont été commentées lors des différentes auditions par les services de police.

Précisions et interventions à l’audience

À l’audience de juin, l’avocate d’organisations anti‑racistes avait confronté les propos de Soral à des analogies historiques. Maître Ilana Soskin, avocate de la Licra, a notamment souligné, extraits à l’appui, que le prévenu «n’invente pas grand‑chose : on retrouve littéralement cette description des Juifs dans Mein Kampf, le livre d’Adolf Hitler».

Commentant la condamnation prononcée, maître Ilana Soskin a estimé que «la peine prononcée est un signal fort contre l’impunité dont Soral croit pouvoir bénéficier» et a rappelé que le sexagénaire «n’a même pas le courage de venir assister à ses procès». «Reste qu’il devra répondre de ses diatribes antisémites et de la haine qu’il propage depuis trop d’années.»

Alain Soral | Haine Raciale | Condamnation | France | Justice
source:https://www.liberation.fr/politique/atteinte-aux-interets-de-la-nation-lantisemite-alain-soral-condamne-a-un-an-de-prison-ferme-20250911_CPW4PHUBQ5BLHEV25DJNXZKKNQ/

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