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Obtenir une carte de stationnement n’est pas réservé aux seuls handicaps physiques visibles. Les conducteurs ou passagers souffrant de conditions moins perceptibles peuvent également prétendre au dispositif. Voici comment fonctionne l’accès au Blue Badge, notamment pour les cas de santé cachée et le stationnement réservé.
Éligibilité automatique et critères élargis
Le système du Blue Badge permet à environ 3,2 millions de personnes au Royaume-Uni (et par extension via des accords de réciprocité en Europe pour les visiteurs) de se garer plus près de leur destination. Si l’on associe souvent ce macaron aux fauteuils roulants, les critères d’attribution couvrent un spectre bien plus large.
Il existe onze groupes de personnes qualifiés d’office pour obtenir ce sésame. Cela inclut les personnes enregistrées comme aveugles (ou sévèrement malvoyantes) ainsi que les bénéficiaires de certaines allocations d’invalidité à taux élevé (comme le PIP ou la DLA dans le système britannique). Ces détenteurs peuvent utiliser leur badge en tant que conducteur ou simple passager dans n’importe quel véhicule.
Blue Badge, santé cachée et stationnement réservé
L’aspect le plus méconnu du dispositif concerne les conditions dites « invisibles ». Le gouvernement écossais, dont les directives servent souvent de référence pour l’application stricte du système, a publié une liste exhaustive ouvrant des droits aux personnes souffrant de troubles non apparents.
Si vous ne remplissez pas les critères d’éligibilité automatique, vous pouvez tout de même prétendre à un Blue Badge pour santé cachée et stationnement réservé sous certaines conditions :
- Vous souffrez d’un handicap substantiel durable (au moins 12 mois) vous empêchant de marcher ou rendant la marche très difficile.
- Vous avez une condition mentale vous ôtant la conscience du danger face à la circulation.
- Vous avez des enfants de moins de 3 ans nécessitant un équipement médical encombrant ou une proximité immédiate avec le véhicule pour des soins d’urgence.
Des pathologies telles que la démence, le TDAH, l’épilepsie, la fatigue chronique, la maladie de Parkinson ou des troubles cardiaques peuvent ainsi justifier l’attribution du badge si elles affectent la mobilité ou la sécurité du déplacement.
Procédure d’évaluation et démarches
Pour les cas non automatiques, l’attribution n’est pas immédiate. Une évaluation de mobilité et une rencontre avec un professionnel de santé peuvent être exigées par le conseil local. Contrairement aux demandes standards qui peuvent se faire en ligne, les directives précisent que les personnes souffrant de troubles mentaux affectant leur conscience du danger doivent souvent contacter directement leur administration locale pour obtenir un formulaire papier spécifique.
Le coût du permis est généralement modique (environ 24 euros, soit 20 £ en Écosse) et le délai de traitement varie. Bien qu’il n’y ait pas de temps de traitement fixe, la moyenne se situe autour de 10 jours ouvrables, pouvant s’étendre jusqu’à 12 semaines pour les cas complexes nécessitant une révision médicale.
Où utiliser le macaron ?
Le Blue Badge offre une flexibilité majeure en matière de mobilité urbaine. Il permet de stationner gratuitement :
- Aux parcmètres sur la voie publique ;
- Dans les zones de stationnement payant (« Pay and Display ») ;
- Sur les places réservées aux handicapés ;
- Sur les lignes jaunes simples ou doubles (en l’absence de restrictions de chargement).
Il est important de noter que si le badge est utilisé en Angleterre ou au Pays de Galles, l’utilisation d’un disque de stationnement (fourni avec le badge) est nécessaire pour indiquer l’heure d’arrivée.
Documents nécessaires pour la demande
Que la demande soit effectuée pour un renouvellement ou une première acquisition, le dossier doit être complet pour éviter les rejets. Les demandeurs doivent fournir une photo d’identité numérique récente, une preuve d’identité (passeport, permis), un justificatif de domicile et, le cas échéant, les preuves des allocations perçues. En cas de refus, il est possible de demander un réexamen du dossier si des éléments médicaux importants ont été omis lors de la première évaluation.