Table of Contents
La situation de حسام أبو صفية, directeur de l’hôpital Kamel Adwan, a suscité l’inquiétude après sa récente visite par l’avocate palestinienne غيد قاسم. Abu Safiya, arrêté à la fin de l’année dernière, a d’abord été détenu à la prison de Sde Teiman avant d’être transféré à Ofer.
Conditions de détention
Lors de son entretien, l’avocate a révélé que Abu Safiya avait été amené à elle en rampant, entouré de quatre gardiens. Il était interdit de relever la tête, les yeux bandés et menotté. Les menottes restaient en place pendant toute la durée de la visite, qui ne durait pas plus de trente minutes et se déroulait derrière un paravent en verre avec un téléphone pour communiquer. De plus, ces échanges étaient enregistrés, sans respect pour sa vie privée.
Inquiétudes sur sa santé
Lors de leur rencontre, Abu Safiya a d’abord demandé des nouvelles de sa famille, s’enquérant de leur survie et de l’état de son domicile. Il a également exprimé des préoccupations sur le fait que son histoire soit toujours suivie. Depuis son arrestation, il a traversé des périodes de détention inégale. Initialement placé en isolement, il a ensuite été transféré avec dix autres détenus dans une cellule à Ofer.
Restrictions de visites
غيد قاسم a mentionné que l’administration pénitentiaire ne lui accordait qu’un maximum de une visite par mois, avec des restrictions supplémentaires spécifiques à son client, Abu Safiya. Lors de sa visite, elle a constaté qu’il était complètement coupé du monde extérieur, ignorant même les récents conflits entre Israël et l’Iran, bien qu’il ait entendu les explosions des roquettes.
Perte de poids alarmante
Selon l’avocate, Abu Safiya aurait perdu 40 kilogrammes depuis son incarcération. Au cours des deux premiers mois, il avait déjà perdu 20 kilogrammes, et après plus de 200 jours de détention, il semble en bien mauvaise santé. Il se nourrit principalement de deux cuillères de riz et d’une petite quantité de pain par jour.
Les détenus ont développé des stratégies pour se sentir plus rassasiés, collectant leurs rations alimentaires tout au long de la journée pour les consommer ensemble le soir, créant ainsi l’illusion d’un repas complet.
Conditions de vie et de santé
Les conditions d’hygiène sont également préoccupantes. Abu Safiya n’est autorisé à prendre une douche sans savon que deux fois par semaine, avec parfois une distribution très limitée de savon entre tous les prisonniers. Son temps sous la douche est souvent réduit à une minute.
Violences en détention
غيد قاسم a aussi rapporté un incident où des agents pénitentiaires ont agressé Abu Safiya après que l’hôpital Suroka de Be’er Sheva a été bombardé. Lors de cette agression, sa paire de lunettes a été brisée, après qu’elle ait lutté pendant trois mois pour lui en faire parvenir une, attestant de sa nécessité. Actuellement, il doit porter des lunettes endommagées.
Solidarité et moral
Malgré ces épreuves, l’avocate décrit Abu Safiya comme une icône, un homme indomptable, toujours optimiste. Il se préoccupe davantage de la situation des équipes médicales et des blessés à Gaza que de ses propres souffrances. Bien qu’il ait perdu son fils avant son arrestation et sa mère après, il reste un symbole d’espoir pour ceux qui l’entourent.
Connaissance des événements
Il est à noter qu’Abu Safiya a appris la mort de sa mère par le biais de nouveaux détenus qui ont partagé des nouvelles du monde extérieur, confirmant ainsi l’isolement dans lequel il se trouve.