Table of Contents
Le groupe de rebelles M23, soutenu par le Rwanda, a tué au moins 319 civils, dont 48 femmes et 19 enfants, en juillet dernier dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), selon Volker Turk, commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. Ces informations sont basées sur des témoignages de première main.
Un bilan tragique au cœur des violences
Les violences survenues dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Kivu Nord, ont abouti à « l’un des plus grands bilans de décès documentés » depuis le regain d’activité du M23 en 2022, a déclaré Turk dans un communiqué. Ce tragique événement se produit alors même qu’un cessez-le-feu a été récemment signé entre les parties en conflit.
Une crise humanitaire exacerbée
Depuis sa reprise en 2021, le M23 a conquis de vastes portions de l’est congolais riche en minéraux, provoquant une crise humanitaire qui s’aggrave dans une région déjà marquée par trois décennies de conflits. Le mois de juillet a été particulièrement violent, survenant quelques semaines après que le gouvernement congolais et le M23 ont signé une déclaration de principe le 19 juin, réaffirmant leur engagement envers un cessez-le-feu permanent.
Appels à la paix et à la responsabilité
Dans ses déclarations, Turk a exprimé son indignation face aux attaques contre les civils : « Tous les attaques contre les civils doivent cesser immédiatement, et tous ceux qui en sont responsables doivent être tenus pour compte. » Son bureau a documenté de multiples attaques dans les provinces du Kivu Nord, du Kivu Sud et de l’Ituri, dans l’est du pays, qui partage des frontières avec l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi.
Vers un espoir de paix
Le 19 juin, les parties ont convenu de « respecter leur engagement envers un cessez-le-feu permanent ». Ce nouvel accord prévoit une feuille de route pour restaurer l’autorité de l’État dans l’est de la RDC et ouvre la voie à des négociations directes en vue d’un accord de paix global. Le président rwandais Paul Kagame et le président congolais Félix Tshisekedi doivent se rencontrer dans les mois à venir pour discuter des termes de cet accord.
Un passé tumultueux
Riches en minéraux clés tels que l’or et le coltan, l’est congolais est le théâtre de combats entre groupes armés rivaux et d’interventions de puissances étrangères depuis plus de 30 ans. De nombreux cessez-le-feu ont été négociés et rompus sans mettre fin au conflit, laissant la population civile dans une situation désastreuse.