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Les débordements violents survenus après la victoire du PSG en Ligue des Champions ont relancé le débat sur la politique pénale en France. Lors d’une déclaration le mardi 3 juin, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a affirmé que les sanctions actuelles face à ces violences ne reflètent plus la gravité des actes commis. Selon lui, une partie des condamnations pour violences, notamment contre les forces de l’ordre ou pour des dégradations, se révèlent insuffisantes.
Une réforme pour renforcer la sévérité des peines
Dans un contexte de plus de 500 interpellations lors des événements, Darmanin a proposé un remodelage complet du cadre juridique. Il souhaite notamment supprimer les aménagements de peine obligatoires et le sursis, considérant qu’ils encouragent un sentiment d’impunité. « Il faut faire évoluer radicalement la loi : supprimer les aménagements de peine obligatoires, supprimer le sursis et instaurer une condamnation minimum systématique lorsque la culpabilité est reconnue, » a-t-il déclaré sur la plateforme X (anciennement Twitter).
Les mesures proposées face à l’escalade
Parmi ses recommandations, Darmanin évoque l’instauration d’un minimum de trois mois de prison ferme, réellement exécutés pour toute agression envers un représentant de l’État. Il souhaite également renforcer les amendes, notamment pour les destructions de biens publics ou privés. Le contexte est celui d’une série de violences qui ont causé deux morts et de nombreux blessés, mobilisant la police dans tout le pays.
Les autorités ont procédé à 563 interpellations en une nuit dans la foulée de la victoire, illustrant l’intensité de la mouvement. Dans le même temps, la question de la politique pénale, notamment la possibilité de durcir les sanctions, divise toujours la sphère politique et judiciaire.
Une polémique qui s’intensifie
Les réactions politiques ne tardent pas, la droite critiquant un supposé laxisme, tandis que certains représentants de la gauche dénoncent un contexte sécuritaire tendu nécessitant plutôt une réflexion sur la prévention et l’accompagnement social. La polémique enfle autour du rôle de la justice dans la gestion des débordements populaires.
Au-delà des mesures immédiates, le gouvernement semble vouloir revigorer sa politique sécuritaire en lançant un débat profond sur la dureté des peines et les outils pour les magistrats, face à l’augmentation ces dernières années des actes de violence liés aux évènements sportifs ou autres rassemblements populaires.