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Législation stricte contre l’homosexualité en Ghana

by Sara
Législation stricte contre l'homosexualité en Ghana
Ghana

Législation stricte contre l’homosexualité en Ghana

Une initiative législative a été présentée par un groupe de membres du parlement ghanéen, visant à renforcer le projet de loi intitulé « Droits sexuels et valeurs familiales ». Ce projet vise à imposer des sanctions sévères pour lutter contre l’homosexualité et les idées jugées contraires à l’éthique et aux valeurs de la société.

Sanctions prévues par le projet de loi

Le nouvel amendement propose d’augmenter la peine pour les actes sexuels entre personnes de même sexe, passant de trois à cinq ans d’emprisonnement. De plus, il envisage des peines de prison pour toute personne fournissant soins, soutien ou promotion des activités liées à la communauté LGBTQ.

Les sanctions sont encore plus sévères pour ceux qui défendent les droits des personnes LGBTQ, avec des peines allant jusqu’à dix ans de prison accompagnées de lourdes amendes.

Contexte législatif

En 2024, le parlement ghanéen avait déjà adopté une loi renforçant les sanctions contre les personnes bisexuelles, mais celle-ci n’a pas pu entrer en vigueur en raison de la fin du mandat de l’ancien président Nana Akufo-Addo avant sa promulgation.

Le projet de loi actuel vise à intensifier la campagne contre l’homosexualité et les organisations qui soutiennent les droits des minorités sous couvert de droits humains.

Réactions internationales et préoccupations

Reuters a rapporté qu’un député ghanéen a déclaré que le projet de loi a été soumis à l’Assemblée nationale le 25 février, soutenu par dix législateurs. Ce texte pourrait devenir l’une des lois les plus restrictives en Afrique concernant les personnes LGBTQ.

Par ailleurs, le ministre des Finances a averti que l’adoption de cette loi pourrait entraîner la perte de financements internationaux, y compris 3,8 milliards de dollars du Banque mondiale et un prêt de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international.

Les droits humains en jeu

Volker Turk, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, a exprimé ses inquiétudes concernant ce projet de loi, le qualifiant de contraire à la Constitution ghanéenne qui garantit les libertés individuelles.

Le président John Dramani Mahama n’a pas pris de position claire sur la législation proposée, affirmant précédemment que la promotion des valeurs familiales ne nécessite pas de législation, bien qu’il ait exprimé des réserves sur les mariages entre personnes de même sexe.

Influences politiques

Le député ghanéen Ford Jour a déclaré que le pays ne craint plus les sanctions économiques, arguant que le climat politique mondial est favorable à un retour aux valeurs conservatrices, comme l’a affirmé le président américain Donald Trump.

Trump a précédemment signé un décret annulant certains droits des personnes LGBTQ, précisant que les États-Unis ne reconnaissent que deux genres, masculin et féminin.

Opinions de la société ghanéenne

Des sondages d’opinion réalisés au Ghana indiquent un fort rejet de l’homosexualité au sein de la population. Environ 30 pays africains interdisent les actes homosexuels, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à la peine de mort dans certains cas.

La seule exception en Afrique est l’Afrique du Sud, qui a légalisé le mariage entre personnes de même sexe en 2006.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/3/5/%e2%81%a8%d9%85%d8%b4%d8%b1%d9%88%d8%b9-%d9%82%d8%a7%d9%86%d9%88%d9%86-%d9%84%d8%aa%d8%b4%d8%af%d9%8a%d8%af-%d8%a7%d9%84%d8%b9%d9%82%d9%88%d8%a8%d8%a7%d8%aa-%d8%b9%d9%84%d9%89

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