Table of Contents
Devenu malgré lui le symbole d’une expulsion erreur, Kilmar Abrego Garcia, immigration États-Unis, a retrouvé la liberté vendredi 22 août après des mois de bataille judiciaire ; cet immigré salvadorien, marié à une Américaine, avait été expulsé à tort puis ramené aux États‑Unis, où il est désormais accusé d’avoir transporté des migrants clandestins.
expulsion erreur, Kilmar Abrego Garcia, immigration États-Unis : remise en liberté et prises de parole
« Aujourd’hui, Kilmar Abrego Garcia est libre », a déclaré l’un de ses avocats, Sean Hecker, dans un communiqué.
« Il est actuellement en route pour rejoindre sa famille dans le Maryland après avoir été arrêté et expulsé illégalement, puis emprisonné, tout cela à cause de l’attaque vindicative du gouvernement contre un homme qui a eu le courage de résister à l’assaut continu de l’administration contre l’Etat de droit »
M. Abrego Garcia, résident du Maryland, avait été expulsé vers le Salvador en mars avec plus de 250 hommes, la plupart visés pour une appartenance présumée à un gang vénézuélien. Le gouvernement a ensuite reconnu une « erreur administrative » le concernant : un arrêté d’expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé en 2019, bien qu’il ne dispose pas d’un statut légal d’immigration aux États‑Unis.
Procédure en Tennessee et conditions de la mise en liberté
Ramené aux États‑Unis en juin, M. Abrego Garcia a été immédiatement poursuivi dans le Tennessee pour aide au séjour illégal de migrants. Il plaide non coupable. Les poursuites sont liées à un contrôle routier en 2022, au cours duquel il roulait avec neuf passagers ; les agents l’avaient alors autorisé à reprendre sa route après lui avoir seulement adressé un avertissement.
Un juge du Tennessee avait ordonné, le 23 juillet, sa remise en liberté en attendant son procès, fixé au 27 janvier 2026. L’ordonnance exige que M. Abrego Garcia se rende directement dans le Maryland, où il sera assigné à résidence, soumis à une surveillance électronique et autorisé à quitter son domicile uniquement dans des conditions déterminées par le tribunal.
Malgré cette éligibilité à une libération provisoire, l’ancien détenu était resté en prison : ses avocats craignaient que l’administration républicaine ne tente de l’expulser à nouveau immédiatement après sa sortie. Ces craintes ont conduit la famille à saisir une juge du Maryland, qui a pris des mesures pour limiter les risques de nouvelle détention ou d’expulsion sans préavis.
La décision du tribunal du Maryland interdit au gouvernement, y compris à l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), de remettre en détention M. Abrego Garcia après sa libération. Elle oblige également l’exécutif, s’il décidait de procéder à une expulsion vers un pays tiers, à informer au moins 72 heures à l’avance la personne concernée et ses conseils.
M. Abrego Garcia « est reconnaissant que son accès aux tribunaux américains lui ait garanti une procédure régulière », a déclaré son avocat, M. Hecker.
Accusations gouvernementales et critiques politiques
La secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem, a vivement critiqué la libération. « Nous ne cesserons pas de nous battre jusqu’à ce que cet homme salvadorien soit traduit en justice et HORS de notre pays », a‑t‑elle déclaré dans un communiqué. L’exécutif accuse notamment M. Abrego Garcia d’appartenir au gang salvadorien MS‑13, que la nouvelle administration américaine a classé comme « organisation terroriste ».
Ces allégations ont toutefois été contestées devant les tribunaux. Une juge du Tennessee avait noté en juin qu’il « n’avait aucun antécédent judiciaire » et que « son appartenance présumée à un gang était contredite par les preuves mêmes présentées par le gouvernement ».
Prochaines étapes et cadre judiciaire
À titre procédural, M. Abrego Garcia doit se conformer aux conditions d’assignation à résidence dans le Maryland en attendant son procès au Tennessee, où il restera soumis à la surveillance électronique. La date de l’audience pénale est fixée au 27 janvier 2026 ; il maintient sa déclaration de non‑culpabilité.
Cette affaire, qualifiée dans le débat public d’« expulsion erreur », Kilmar Abrego Garcia, immigration États‑Unis, met en lumière les tensions entre les politiques migratoires de l’administration et les garanties procédurales accordées par les tribunaux fédéraux et d’États.