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Le samedi 5 juillet 2025, environ 800 personnes, dont une cinquantaine de fichés S, se sont rassemblées dans le Tarn pour protester contre le projet d’autoroute A69, reliant Toulouse à Castres. Cette mobilisation, organisée sous le nom de « Turboteuf », a été marquée par des tensions et des saisies d’armes, suscitant des inquiétudes des autorités.
Mobilisation et tensions
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a averti sur les réseaux sociaux : « Nous ne laisserons rien passer ». Alors que les collectifs écologistes se rassemblaient à Maurens-Scopont, la préfecture du Tarn avait pris un arrêté d’interdiction en raison de l’absence de déclaration officielle de la manifestation et des heurts lors d’événements précédents.
Saisies d’armes et présence policière
Les forces de l’ordre ont réalisé environ 55 saisies durant les contrôles, portant sur des armes et des objets pouvant être utilisés comme tels. Le préfet du Tarn, Laurent Buchaillat, a indiqué que 1 500 gendarmes avaient été déployés pour encadrer le rassemblement, notant la présence de dispositifs jugés hostiles, comme des catapultes et des réserves de pierres.
Dans un communiqué, la préfecture a déclaré que ces opérations confirmaient le risque de troubles graves à l’ordre public. Elle a également rappelé que « la participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de dégradation de biens est une infraction passible d’une peine d’un an d’emprisonnement ».
Un contexte de contestation
Ce rassemblement est le quatrième grand week-end d’action contre le projet A69, qui a déjà vu des mobilisations en avril, octobre 2023 et juin 2024, deux des précédentes ayant été marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre. Bien que le chantier ait avancé avec des arbres abattus et des ponts construits, les opposants continuent de s’opposer à l’achèvement de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et doit se terminer en 2026.