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Pour la rentrée universitaire Nanterre, quelque 8 000 nouveaux entrants en première année ont investi le campus, entre découverte des lieux, premières rencontres et préoccupations pratiques comme le logement et l’orientation étudiants.
2025-2026 : rentrée universitaire Nanterre et 8 000 nouveaux inscrits en L1
« C’est impressionnant, on dirait qu’on est dans une ville… » Un peu à l’écart de la foule massée lundi 8 septembre sur le parvis du bâtiment ouest, Ilyes, 20 ans, vient de quitter Colombes et reste estomaqué par l’immensité du campus. « Mais ici c’est cool, on a tout à disposition ! », ajoute-t-il.
La prérentrée a rassemblé des centaines de nouveaux étudiants : pour 2025-2026, 8 000 élèves sont attendus en première année au sein de l’université, sur plus de 34 000 étudiants au total. Les programmes ont débuté par une conférence inaugurale en début d’après-midi ; en attendant, de petits groupes se forment et les échanges se multiplient dans les allées.
Pour Lucie, 18 ans, l’arrivée est plus difficile : « Le lycée me manque, ce n’est plus la petite cour où tout le monde se connaît », confie-t-elle, entourée d’amis rencontrés dans son précédent établissement. D’autres affichent au contraire l’enthousiasme de la découverte et de la vie associative.
Pour aider à l’orientation étudiants sur un site aux allées longues et aux amphithéâtres nombreux, l’université a mobilisé des « étudiants ambassadeurs » plus âgés, chargés de guider leurs cadets tout au long de la journée.
Rencontres, vie associative et questions pratiques
De nombreux L1 ont déjà pu se rencontrer lors des premiers cours, mais la socialisation commence souvent hors des salles : Salim, venu d’Amiens pour des études de science politique, raconte comment il a trouvé des camarades via Instagram et qu’ils se sont rejoints « devant l’amphi ». Sa principale inquiétude a été loger : il a finalement obtenu une colocation près de la fac, pour 600 € de loyer pour seulement 11 m².
Sur le parvis, les syndicats étudiants étaient également présents. Devant le bâtiment accueillant la rentrée, des voix réclamaient « l’inscription des ‘sans-fac’ », ces jeunes sans affectation dans l’enseignement supérieur. L’UNEF distribuait des tracts ; Elina, inscrite en première année de droit, explique envisager de se syndiquer : « Nous, on a le droit de rentrer en L1, mais d’autres personnes n’ont pas cette chance alors qu’elles viennent du même milieu populaire que moi », dit-elle, qualifiant la situation « d’injustice ».
Dans le même temps, certains nouveaux étudiants sont surtout attirés par l’offre associative : « Le BDE en STAPS a l’air cool, bien festif ! », s’enthousiasme Elias, qui rejoint la filière STAPS. À Nanterre, une centaine d’associations propose des activités variées — théâtre, écriture, éloquence, ski, pétanque — un élément important de la vie sur le campus.
À 13h30, des centaines d’étudiants ont rejoint les amphithéâtres pour la conférence inaugurale. La présidente de Nanterre Université, Caroline Rolland-Diamond, a souligné devant l’auditoire : « Pour nous, il est essentiel que vous vous sentiez bien à l’université ». Un tote bag distribué à l’entrée contenait carnet, stylo, plan du site et guide pratique compilant les informations nécessaires à l’entrée à la fac.
Système de parrainage relancé et calendrier : appariements à partir du 15 septembre
La journée mettait aussi en avant une nouveauté de la rentrée : un système de parrainage entre « filleuls » en L1 et « parrains » ou « marraines » en L2, L3 ou M1. Initialement lancé en 2021 par un ancien vice-président étudiant, le dispositif a été relancé par Sylvia Dobyinsky, directrice du service Accompagnement Parcours Insertion de l’établissement.
Développée avec un prestataire et les équipes de la fac, une plate-forme mettra en relation ces jeunes en fonction de leur formation, de leur mode de suivi des cours (présentiel ou à distance) et de leurs centres d’intérêt. Un algorithme connectera ensuite deux profils selon les informations renseignées. Les premiers appariements auront lieu à partir du 15 septembre.
Les parrains et marraines, simples volontaires, ont pour mission de faire découvrir « la vie du campus, mais aussi l’environnement immédiat » de l’université, détaille Sylvia Dobyinsky, et de les épauler dans leur quotidien. L’objectif annoncé est de créer « un cercle vertueux » de transmission entre étudiants, une aide bienvenue pour s’orienter sur ce vaste site.
Sur le plan sportif, le Centre sportif universitaire, rénové il y a un peu plus d’un an, a attiré de nombreux premiers inscrits : piscine, salle de danse, espace judo et bassin olympique offrent une palette d’activités appréciée, notamment des étudiants en STAPS pour qui « c’est un gros plus de tout avoir sur place », selon Elias.