Table of Contents
En avril 2026, un référendum sur la réforme de la justice en Italie est prévu, alors que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) arrive à expiration en janvier 2027. Le gouvernement fait face à un défi majeur : appliquer les nouvelles directives de la réforme avant cette échéance. Le vice-ministre de la Justice, Francesco Paolo Sisto, a annoncé lors d’un forum que « le référendum sur la séparation des carrières des magistrats est envisageable dans le printemps 2026 ». La campagne électorale posera une question cruciale aux citoyens : « Veulent-ils que ceux qui les jugent soient influencés par leurs accusateurs ? »
Les délais critiques
Les véritables préoccupations ne concernent pas tant l’issue du référendum, qui est un référendum confirmatif sans quorum, mais plutôt les délais nécessaires à sa mise en œuvre. Le second vote du Sénat, qui marquera la fermeture de la première lecture, n’est pas attendu avant la seconde moitié de juillet. Cela retardera également l’examen à la Chambre pour la seconde lecture, prévue entre septembre et octobre. Le projet de loi devra ensuite retourner au Sénat, et il n’est pas garanti que tout soit conclu avant la fin de l’année, en raison de la nécessité de prioriser des décrets législatifs urgents.
Les mesures d’application
Après le référendum, le véritable défi commencera : établir les décrets ou projets de loi nécessaires pour mettre en œuvre les nouvelles règles de la réforme constitutionnelle. Deux CSM sont prévus : un pour la magistrature judiciaire et un pour la magistrature accusatrice. Il sera crucial de définir les modalités de sélection des membres, y compris des critères de représentation équilibrée. La question se pose également de savoir si l’élection des membres laïcs, qui relèvent du parlement, se fera à partir de listes préétablies ou nécessitera une nouvelle votation commune. Tous ces arrangements doivent être finalisés rapidement pour permettre la tenue des élections dans le nouveau cadre avant l’échéance de janvier 2027.
Le dilemme des élections
Une prolongation pour gagner du temps pourrait entrer en conflit avec les intentions de la Première ministre de clore la législature de manière anticipée, au printemps, afin d’éviter un chevauchement avec la session budgétaire. Beaucoup estiment que ce sera le nouveau Parlement qui nommera les membres des deux CSM. La réforme de la justice est considérée comme un enjeu fondamental pour le ministre de la Justice, Carlo Nordio, qui souhaite la finaliser rapidement. Cela pourrait également devenir un point central pour Giorgia Meloni lors des prochaines élections.
Les prochaines étapes
Les regards sont désormais tournés vers le Sénat. Sisto a affirmé que « les obstructions prendront fin lors de ce tour, car les prochaines étapes se feront sans amendements ». Le président du Sénat, La Russa, pourrait tenter de limiter les délais cette semaine. Selon le ministre de la Justice, la seconde lecture devrait être plus rapide, suivie du référendum dans les premiers mois de 2026. Les acteurs politiques devront patienter pour voir comment la réforme pourra être mise en œuvre, peut-être jusqu’à la prochaine législature.