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C’est une histoire digne d’un conte de Noël moderne. Laura Folan, née sans utérus en raison d’une condition rare, s’apprête à célébrer les fêtes avec son fils George, une véritable « naissance miracle ». Grâce à une mère porteuse et à une procédure médicale exceptionnelle, elle a pu non seulement avoir un enfant biologique, mais aussi être celle qui l’a physiquement accueilli lors de l’accouchement.
Un diagnostic dévastateur et le syndrome de MRKH
Pour Laura Folan, 32 ans, et son partenaire Daniel Clarke, ce Noël marque l’aboutissement d’un parcours du combattant. À l’âge de 16 ans, les médecins lui ont diagnostiqué le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH), une affection touchant environ une femme sur 5 000. Cette condition signifiait qu’elle était née sans utérus. De plus, ses ovaires, bien que fonctionnels, n’étaient pas correctement reliés et « flottaient » dans son abdomen, rendant toute grossesse naturelle impossible.
Malgré ce verdict médical qui ne laissait entrevoir que l’adoption ou la gestation pour autrui (GPA) comme options, Laura n’a jamais caché sa situation. Lorsqu’elle a rencontré Daniel en 2017, sa transparence a été totale. « Il m’a dit qu’il me soutiendrait, quel que soit le chemin que nous emprunterions », confie-t-elle.
La science et la solidarité au service de la fertilité
Le couple a d’abord essuyé des refus. Plusieurs cliniques de fertilité estimaient impossible de prélever ses ovules en raison de l’anatomie complexe de ses ovaires. Refusant d’abandonner, ils se sont tournés vers l’organisation Surrogacy UK et ont finalement trouvé un spécialiste au Liverpool Women’s Hospital prêt à tenter l’intervention.
Après un traitement hormonal intensif, huit ovules ont pu être prélevés, permettant la création de cinq embryons. C’est là qu’Annie, une femme rencontrée via l’association, est entrée en scène. Déjà mère porteuse par le passé, elle a offert de porter l’enfant du couple. Le transfert d’embryon a fonctionné, et quelques semaines plus tard, un petit mot annonçant « Bébé Folan-Clarke, arrivée prévue en 2025 » confirmait le début de cette aventure.
« J’ai mis au monde mon propre fils »
Le moment le plus marquant de cette naissance miracle est survenu le 5 avril, à l’hôpital universitaire de Coventry. Annie, dont le travail a progressé très rapidement, a permis à Laura de vivre une expérience inouïe. Avec l’accord de la mère porteuse et sous la guidance bienveillante d’une sage-femme, Laura a pu prendre place pour « réceptionner » le bébé.
« La sage-femme m’a indiqué où placer mes mains. J’ai tenu mon fils alors qu’il glissait vers la sortie. Ce moment où j’ai tenu mon propre enfant pour la première fois, alors qu’il entrait dans le monde, est indescriptible », raconte Laura. George, né pesant environ 3,6 kg (8 livres), a connu une brève frayeur avec le cordon ombilical enroulé autour du cou, mais s’est rapidement rétabli.
Une famille comblée pour les fêtes
Au-delà de l’accouchement, Laura a pu tisser un lien physique immédiat avec son fils grâce à un protocole de lactation induite, lui permettant d’allaiter George pendant six semaines. Aujourd’hui, la famille prépare son premier Noël avec une immense gratitude envers Annie, qu’ils considèrent comme un membre de la famille et qui sera une invitée d’honneur à leur futur mariage.
Cette histoire, qui mêle avancées en fertilité et altruisme, offre un message d’espoir à toutes les femmes confrontées à l’infertilité structurelle. Pour Laura et Daniel, le plus beau cadeau se trouve désormais dans leur berceau.