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Violences à l’école : 20 mois de combat pour faire éclater la vérité

by Sara
Violences à l'école : 20 mois de combat pour faire éclater la vérité
France

Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les violences commises contre des enfants en milieu scolaire publie son rapport ce mercredi, les collectifs et associations de défense des victimes saluent « l’aboutissement d’un combat » mais pointent certaines lacunes de l’enquête.

Mesures pour mieux protéger les enfants

La commission parlementaire, lancée après le scandale de Bétharram, a proposé ce mercredi 50 mesures pour mieux protéger les enfants face aux violences. Ce rapport de 330 pages présente un * »constat accablant »* d’une * »défaillance majeure de l’État »*, selon Paul Vannier, député LFI et co-rapporteur de la commission. Les révélations des violences sexuelles et physiques perpétrées à Notre-Dame de Bétharram, une institution catholique du Béarn, ont incité d’autres anciens élèves d’établissements, souvent privés, à prendre la parole à leur tour.

Un combat de 20 mois

Ce travail de la commission d’enquête est * »un aboutissement de 20 mois de combat pour faire éclater la vérité »*, a salué ce mercredi le porte-parole du collectif des victimes de Bétharram, Alain Esquerre, qui a recensé, depuis 2023, plus de 200 plaintes concernant des violences perpétrées à Bétharram. * »La vérité sur ce dossier, on se rend compte qu’elle n’est pas facile à trouver parce que tout a dysfonctionné »,* a-t-il déclaré. * »C’est ça qui est dramatique. On se dit quand même, dans notre pays où il y a tant de garde-fous, rien n’a vraiment fonctionné. »*

La Congrégation de Bétharram « grande absente »

Pour un autre ancien pensionnaire de Notre-Dame de Bétharram, * »un grand absent »* dans le rapport de la commission d’enquête est la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram. Pascal Gélie, membre du collectif des victimes de violences de Bétharram, regrette que cette congrégation, qui a longtemps dirigé l’établissement, reste * »dans l’ombre »*. Il rappelle que * »c’est quand même elle, en premier, qui est responsable »* et qu’elle * »doit répondre de ses actes publiquement ».*

Le 4 mars dernier, la congrégation religieuse de Bétharram a reconnu sa * »responsabilité »* et a lancé une commission d’enquête indépendante tout en annonçant des indemnisations pour les victimes. Cependant, Gélie souligne : * »L’argent, ça ne fait pas tout. Ce qui compte, c’est de personnaliser, d’accompagner chaque victime. »*

Reconnaissance des victimes

Alain Esquerre insiste pour que les recommandations des parlementaires soient intégrées dans une loi. * »L’urgence, c’est de trouver une loi transpartisane pour que les victimes soient vraiment reconnues. Il faut enfin statuer sur la question de l’imprescriptibilité des crimes sexuels envers les mineurs, »* souligne-t-il.

Concernant le rôle du Premier ministre François Bayrou dans cette affaire, Esquerre a affirmé qu’il * »aurait pu faire plus »*, mais il s’intéresse surtout à ce qu’il va faire maintenant. Pour lui, * »le compte n’y est pas, notamment sur le fonds dédié pour les victimes ».*

Signalements à la justice

Les travaux de la commission d’enquête ont permis 80 signalements à la justice, révélant des logiques similaires de violences à l’œuvre dans d’autres établissements. Suzanne Frugier, porte-parole de l’association Mouv’Enfants, salue le travail effectué mais questionne le statut de l’Église en France et l’enseignement catholique. Elle rappelle que des propos controversés sur le secret de la confession avaient été tenus, sans que cela ne soit pointé dans le rapport.

Violences Scolaires | Rapport Parlementaire | Victimes | Bétharram | France

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