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Solidarité noire-palestinienne : unis contre l’injustice
Plus d’un mois après le début de son second mandat, le président Donald Trump a déjà concrétisé plusieurs de ses terribles promesses de campagne. Il a ordonné la déportation massive de migrants et de demandeurs d’asile, annulé les programmes fédéraux de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI), réduit le financement des communautés noires et latino-américaines défavorisées, et promis d’expulser les étrangers ayant un statut légal ayant participé à des manifestations pro-palestiniennes.
Il est clair que pour survivre aux quatre prochaines années, les minorités et les personnes opprimées de toutes sortes doivent construire des réseaux de solidarité pour se rassembler et résister. Pour ce faire, nous devons aborder les problèmes en suspens qui pourraient miner la solidarité entre communautés. On ne peut pas prétendre se soucier des droits des femmes, de la santé publique, de l’égalité raciale, de l’éducation ou d’autres préoccupations que les libéraux affirment défendre tout en permettant qu’un génocide se poursuive.
Les élections de 2024 et la lutte pour la Palestine
Les élections de 2024 se sont déroulées dans l’ombre de la campagne génocidaire d’Israël contre le peuple palestinien. Malgré les efforts du Parti démocrate pour obscurcir et manipuler la question, ils ne pouvaient pas simplement faire disparaître les images horrifiantes provenant de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.
Ils ont été confrontés à une mobilisation massive de personnes dans les rues, lors des primaires et sur les campus universitaires appelant à une action urgente pour stopper Israël. Dans une tentative désespérée de détourner l’attention de la critique légitime qu’ils recevaient pour avoir facilité le génocide, le Parti démocrate a visé à briser la solidarité noire-palestinienne.
Les tentatives de division
En particulier, les démocrates ont cherché à fragmenter la solidarité entre les communautés noires et palestiniennes. Ils ont tenté de présenter les manifestants pro-palestiniens comme des électeurs à problème unique. Ils ont affirmé que les communautés palestiniennes et arabes, ainsi que leurs alliés, n’étaient investis que dans la lutte pour la liberté palestinienne et ne se souciaient pas des luttes des groupes minoritaires ici aux États-Unis.
Les démocrates ont souligné que ce qui se passait à Gaza n’était qu’une question externe concernant uniquement ce groupe spécifique d’électeurs. L’idée était de convaincre les Noirs – ainsi que les femmes, la communauté LGBTQ et d’autres groupes défavorisés – que leur solidarité avec la Palestine était vaine et que leurs intérêts résidaient dans le Parti démocrate, Joe Biden et Kamala Harris.
La mobilisation et la réaction des démocrates
Lorsque confrontés au discours particulièrement insensible sur le « problème unique », je demanderais généralement : Quel est le « problème unique » qu’est le génocide ? On ne peut pas dire qu’on se soucie des droits des femmes, de la santé publique, de l’égalité raciale, de l’éducation ou d’autres préoccupations que les libéraux affirment défendre tout en permettant qu’un génocide se poursuive.
Nous avons eu un aperçu de la manière dont l’engagement du Parti démocrate et de ses partisans libéraux envers les droits des groupes défavorisés peut s’avérer peu sérieux lorsque certains membres ont été blâmés pour la défaite de Harris et que certains membres éminents ont suggéré d’abandonner le « problème trans ».
Les médias et la représentation
Le discours sur l’électeur « à problème unique » n’était pas le seul utilisé pour miner la solidarité noire-palestinienne. La mobilisation historique sur les campus universitaires à travers le pays a également été attaquée. Les médias libéraux ont cherché à présenter l’activisme pro-palestinien non seulement comme « antisémite », mais aussi comme un projet bourgeois, quelque chose dont seuls des étudiants riches et non affectés des universités de la Ivy League avaient le temps de se soucier.
Ce que les médias ont décidé d’omettre de ce récit, c’est que des mobilisations ont également eu lieu dans des universités publiques et des écoles d’État, auxquelles ont largement participé des étudiants noirs et bruns. Le fait que les étudiants de couleur aient été les principales cibles de la violence policière et des poursuites judiciaires a également été commodément omis de la conversation publique.
Des voix marginalisées au sein du Parti démocrate
Parallèlement, le Parti démocrate a également fait en sorte que certains de ses membres de couleur deviennent le visage de sa position inacceptable sur Gaza. L’ambassadrice de Biden à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a été chargée de voter contre les résolutions de cessez-le-feu et de répéter le mantra sur le « droit d’Israël à l’autodéfense ». La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, devait éviter toutes les questions concernant les Palestiniens lors des conférences de presse.
Le vice-président Harris, quant à elle, a été chargée de « reconnaître » l’humanité et la souffrance du peuple palestinien, tandis que l’administration Biden continuait d’approuver les ventes d’armes à Israël.
La nécessité d’une résistance unie
Notre pouvoir réside dans la résistance unie. Pour contrecarrer l’ordre établi, nous devons nous rassembler. De nombreux Américains noirs, comme moi, voient les parallèles entre les façons historiques dont nos populations ont été marginalisées et ce qui se passe en Palestine. L’apartheid brutal et le génocide du peuple palestinien sont directement liés aux massacres et à la soumission des Noirs ici aux États-Unis.
Il y a une raison pour laquelle tant de choses que nous disons dans notre communauté résonnent avec le peuple palestinien et vice versa. Notre simple existence est une menace pour le statu quo.