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Soutien aux éleveurs en Ariège face à la dermatose nodulaire contagieuse

par Lea
France

Ce lundi, élus et représentants du monde agricole se sont rassemblés devant la préfecture de l’Ariège pour afficher leur soutien aux éleveurs face à la crise engendrée par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Depuis près d’une semaine, les agriculteurs ariégeois se mobilisent contre le protocole sanitaire lié à cette maladie, après l’abattage de plus de 200 bovins à Bordes-sur-Arize et le blocage de la RN20 jusqu’à Tarascon-sur-Ariège, un axe frontalier menant vers l’Andorre. L’épisode a profondément marqué le territoire et suscité une vive émotion auprès de la population et des élus locaux. Ce lundi 15 décembre, de nombreux responsables politiques ont tenu à afficher leur soutien aux éleveurs devant la préfecture, avant d’être reçus par le préfet, Hervé Brabant.

La colère demeure vive chez les acteurs locaux. « Depuis Bordes-sur-Arize, je ne décolère pas », a affirmé Jean-Luc Fernandez, élu de la commune d’Aleu. « Les moyens employés étaient totalement disproportionnés : hélicoptères, véhicules blindés de la gendarmerie… C’est inacceptable. » Florent Pauly, vice‑président de l’Association des maires ruraux de l’Ariège, a partagé ce sentiment et ajouté que « au vu du nombre d’agriculteurs qui vivent sur nos communes et qui nous nourrissent, il est primordial de leur montrer notre soutien ». Devant l’assemblée et avec une délégation, il a déclaré que les élus comptaient s’exprimer auprès du préfet sur trois points : la nécessité d’un dialogue, l’examen du protocole proposé par les agriculteurs et surtout les soutiens à apporter aux éleveurs, aujourd’hui essentiels.

Le préfet Hervé Brabant, récemment nommé à la tête de la préfecture, a pris la parole devant la foule après une heure d’échanges. « Sur ce dossier, j’ai agi en permanence pour porter les projets, les idées et défendre les éleveurs du département. Il n’y a aucune déconsidération de Paris envers l’Ariège », a-t-il assuré. « Cela fait six jours que je suis pleinement mobilisé sur ce sujet et que je défends le territoire. Mais je suis aussi le représentant de l’État, chargé de mettre en œuvre certaines directives et de faire appliquer la loi. » Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège, a de son côté laissé entendre attendre davantage de la rencontre prévue ce lundi à 17 h 30 avec la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, en ce qui concerne les réponses aux attentes des éleveurs.

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