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C’est un succès en demi-teinte pour SpaceX. L’entreprise d’Elon Musk a réussi pour la deuxième fois, jeudi 16 janvier, au Texas, à rattraper le premier étage de sa mégafusée Starship après un vol d’essai. Un exploit technique qu’elle n’avait jusqu’ici réalisé qu’une seule fois. Cependant, elle a ensuite perdu le second étage à la suite d’une *« anomalie »* selon l’entreprise.
Récupération du premier étage
Après la séparation des deux étages de la fusée, le propulseur nommé Super Heavy est redescendu de manière contrôlée vers le pas de tir et a été immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, surnommés *« les baguettes »*. Les applaudissements nourris et les cris de joie des employés se sont rapidement taris quand un responsable a annoncé la perte de communication avec le second étage. *« Nous avons perdu toute communication avec le vaisseau *(…)* cela nous indique clairement qu’il y a eu une anomalie avec l’étage supérieur »*, a déclaré Dan Huot, avant qu’une autre responsable de SpaceX ne confirme qu’ils avaient bien *« perdu le vaisseau »*.
Un désassemblage rapide
L’entreprise spatiale a ensuite confirmé sur ses réseaux que le vaisseau Starship, donnant son nom à l’ensemble de la fusée, avait fait l’objet d’un *« désassemblage rapide non programmé »*. Autrement dit, il a explosé.
Tests à hauts risques
Starship s’était élancée dans les airs peu après 16 h 37, heure locale (23 h 37 à Paris). Le décollage survenait le même jour que le premier lancement de la fusée New Glenn de son concurrent Blue Origin, qui a été un succès. *« Le succès vient de ce que nous apprenons, et le vol d’aujourd’hui nous aidera à améliorer la fiabilité de Starship »*, a assuré l’entreprise sur X, réseau dont Elon Musk est également le propriétaire.
Elon Musk et Jeff Bezos en concurrence
L’entreprise est connue pour enchaîner les tests à haut risque afin d’adapter rapidement sa fusée en fonction des problèmes rencontrés. Une méthode risquée qui a fait son succès, SpaceX ayant pris une grande avance sur sa concurrente Blue Origin.
Avec sa nouvelle fusée New Glenn, Jeff Bezos, qui a adopté une démarche plus prudente, entend remettre en cause la domination d’Elon Musk sur le marché des vols commerciaux orbitaux. Connus pour ne pas s’entendre, ils se sont toutefois largement salués jeudi, Jeff Bezos souhaitant *« bonne chance »* à son rival Elon Musk avant le décollage, quelques heures après que ce dernier s’est empressé de le féliciter *« pour avoir atteint l’orbite dès la première tentative ! »*.