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Dopage involontaire: ce que révèlent les cas récents

by charles
France

Le dopage involontaire est devenu un sujet de débat récurrent dans le sport. Depuis fin 2023, un groupe de travail au sein de l’Agence mondiale antidopage (AMA) cherche à approfondir ce concept qu’elle qualifie de « complexe ». Les mécanismes évoqués vont des compléments alimentaires et des aliments contaminés aux expositions indirectes et aux transmissions buccales, et ils nourrissent les réflexions sur la prévention et les contrôles.

Le cadre et les voies d’infraction involontaire

Selon l’AMA, le dopage involontaire peut survenir lorsque des substances interdites se retrouvent dans l’organisme sans intention de la part du sportif. « La notion de dopage involontaire » fait son chemin, après la survenue de plusieurs cas litigieux, ces dernières années. L’AMA y décrit plusieurs situations: des compléments alimentaires pouvant contenir une substance interdite sans figurer sur l’étiquette; d’autres aliments contaminés par des pratiques agricoles ou des erreurs de transformation; et une catégorie dite « d’abus », comme le cannabis, avec une exposition indirecte possible.

À ce stade, les voies décrites incluent les éléments suivants: des compléments ou des medications prescrits ou en vente libre qui contiennent une substance interdite sans que le sportif le sache; des aliments contaminés par des résidus issus de l’élevage, de la transformation des aliments ou des pesticides; et des contacts avec des surfaces ou des objets touchés par une substance interdite. « cela peut se produire s’il touche des surfaces contaminées, s’il partage des objets avec une personne qui a utilisé la substance ou s’il entre en contact physique avec des personnes qui ont des traces de la substance sur leur peau ou leurs vêtements », précise l’AMA.

Un point nouveau, cité dans les controverses récentes, concerne les potentialités de transmission par fluides corporels. L’affaire de l’escrimeuse française Ysaora Thibus, contrôlée positive à l’ostarine en 2023, a été au centre des débats. « fluide corporel » et des baisers échangés avec son compagnon qui avait consommé des compléments contenant la substance ont été évoqués dans ce dossier. En juillet 2025, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a estimé que cette situation était de nature à laisser des traces d’ostarine dans la salive. Et ainsi contaminer une personne en l’embrassant.

Image illustrative du dopage involontaire dans le sport
Cas et débats autour du dopage involontaire et de ses transmissions.

Cas marquants et enseignements pour le sport

Des cas supplémentaires, issus des mêmes analyses, montrent que même sans dopage volontaire, des sportifs peuvent être confrontés à des contrôles positifs après avoir consommé des aliments ou des produits contaminés par des substances interdites. Dans certains épisodes, la faute serait liée à des pratiques agricoles ou à la transformation des aliments, ce qui rappelle l’enjeu de la traçabilité et de l’étiquetage des produits destinés aux athlètes.

La dimension humaine des échanges et des habitudes de vie est aussi au cœur du sujet. L’affaire Thibus illustre comment une contamination apparente peut toucher plusieurs personnes via des interactions sociales si des substances restent présentes dans le milieu. Les autorités exhortent à une vigilance accrue des athlètes, des équipes et des professionnels de la nutrition sportive quant au choix des compléments et à la vérification des ingrédients.

Perspectives et prévention dans le cadre sportif

Le cadre actuel encourage une meilleure information des sportifs et des encadrements sur les risques potentiels liés à l’usage de compléments et à l’ingestion d’aliments susceptibles de contenir des traces d’une substance interdite. Le groupe de travail de l’AMA vise à transformer ces connaissances en mesures préventives et en procédures de détection plus adaptées, afin de limiter les anomalies d’éthique et les litiges liés au dopage involontaire.

À ce stade, les données disponibles invitent à une approche prudente et documentée, sans émettre de conclusions non étayées. Les autorités et les organisations sportives continuent d’analyser les mécanismes et les cas pour renforcer les contrôles sans pénaliser injustement les sportifs qui peuvent être victimes d’un dopage involontaire.

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