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Le rugby féminin, Coupe du Monde, France : l’équipe d’Italie a été éliminée après sa défaite 34-29 face à l’Afrique du Sud, une rencontre marquée par des erreurs techniques, des blessures et une pression émotionnelle qui ont pesé sur la performance.
Rugby féminin, Coupe du Monde, France — défaite 34-29 contre l’Afrique du Sud à York
À York, devant environ 6 000 spectateurs au Community Stadium, l’Italie a perdu son deuxième match de la phase de poules et est déjà hors course pour les quarts de finale, un palier atteint pour la première fois lors de la précédente édition en Nouvelle‑Zélande en 2021. Il reste à jouer la rencontre contre le Brésil, qualifiée comme une victoire dans le compte rendu, mais cela ne changera pas le bilan : négatif, il restera négatif.
Dimanche, après la spectaculaire égalisation 31-31 entre l’Australie et les États‑Unis la veille au même stade, l’Italie a affronté l’Afrique du Sud dans un match qui avait l’allure d’un véritable barrage. Les Sud‑Africaines, qui avaient toujours battu les Azzurre lors des trois précédentes oppositions, ont confirmé leur progression et leur supériorité physique, déterminante dans les phases décisives.
Le score final, 34-29 (mi‑temps 17-12), et le total des essais, 5 à 4 en faveur des Sud‑Africaines, traduisent une rencontre disputée jusqu’au bout : l’essai décisif est intervenu à six minutes de la fin, alors que l’Italie avait encore réussi à reprendre l’avantage à certains moments du temps restant.
Déroulé du match et facteurs clés
Les Azzurre ont combattu et produit des séquences de jeu prometteuses, mais la rencontre a été marquée par un grand nombre d’erreurs. Après un début inquiétant, avec un essai encaissé au 2e minute, l’équipe italienne a su contenir la mêlée adverse, mais a péché par un manque d’« accuracy » : passes approximatives et imprécisions dans les coups de pied de déplacement ont entraîné des pertes de balle et des opportunités manquées.
La supériorité physique sud‑africaine a fini par peser dans les zones de contact, tandis que l’Italie, malgré des combinaisons brillantes par moments, n’a pas réussi à convertir suffisamment ses temps forts en points. Le ratio d’essais (5-4) montre que la différence s’est faite sur la maîtrise des moments clés plutôt que sur l’écart de talent global.
Blessures et impact sur l’équipe
La sélection italienne a aussi dû composer avec des blessures déterminantes. Sara Tounesi, la joueuse au plus fort impact physique, a quitté le terrain après environ dix minutes. Michela Sillari, joueuse expérimentée et l’une des meilleures dans l’art du coup de pied entre les poteaux, n’a pas pu terminer la première période. Ces pertes ont pesé sur l’organisation du jeu et sur la capacité à contrôler les phases de conquête et de positionnement.
La gestion de ces indisponibilités a contraint le staff à réajuster rapidement les rôles, sans toutefois retrouver la continuité et la précision nécessaires pour renverser la tendance face à une équipe sud‑africaine plus robuste.
Réactions du staff et points à retenir
Le commissaire technique Fabio Roselli a pris acte du match et annoncé un examen à froid de la performance. Il a souligné un manque de connexion entre les différentes composantes de l’équipe, lié, selon lui, à un facteur émotionnel. Il a déclaré : « è mancata, probabilmente per un fattore emotivo, la connessione tra le componenti della squadra, e questo ci ha portato a giocare una partita totalmente diversa da quella che avevamo programmato. La dimostrazione sta nel fatto che quando le ragazze sono riuscite a muovere velocemente la palla le occasioni sono arrivate ».
Sur le plan factuel, les éléments à corriger sont identifiés : réduire les pertes de balle, améliorer la précision des passes et des coups de pied de déplacement, et stabiliser la composition face aux aléas physiques. Ces points seront centraux pour la préparation du prochain match, même si l’issue du groupe est désormais scellée pour l’Italie.
Perspective immédiate et contexte du tournoi
Le tournoi féminin confirme son essor : la finale se jouera à Twickenham, stade déjà complet avec 82 000 spectateurs attendus, ce qui illustre l’engouement croissant autour du rugby féminin dans le pays où ce sport est né et où l’équipe nationale, les Red Roses, vise le titre.
Pour l’Italie, la mission restante est de préparer la rencontre contre le Brésil et d’utiliser la suite de la compétition pour consolider des automatismes, limiter les erreurs techniques et soigner les retours de blessure, en vue d’une reconstruction progressive après cette élimination prématurée.