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Ligue 1 : Les clubs algériens reviennent aux sponsors

by Sara
Algérie

Depuis le retour des entreprises publiques à la tête des clubs de l’élite il y a deux ans, le sponsoring avait perdu de son importance ; mais face à la volonté gouvernementale de serrer la vis sur les salaires, le sponsoring revient progressivement dans le paysage de la Ligue 1 algérienne.

Sponsoring : les premiers signaux et exemples concrets

Plusieurs clubs ont renoué avec des accords commerciaux : le CRB avec Madar, l’USMA avec Serport et, plus récemment, la JS Kabylie avec Mobilis comme propriétaire et, désormais, un retour partiel de sponsors privés. Les maillots, qui s’étaient allégés de flocages multiples ces dernières saisons, retrouvent quelques partenaires.

Il y a encore quatre ans, le maillot jaune et vert des Canaris de Tizi Ouzou affichait pas moins de quatre sponsors — l’opérateur mobile Ooredoo, la première entreprise privée Cevital, le leader du BTP Cosider et l’entreprise agroalimentaire Soummam. C’est justement Soummam qui a signé de nouveau un contrat de sponsoring avec la JS Kabylie ; c’est une première depuis le rachat du club par l’entreprise publique Mobilis il y a deux ans.

La contrainte salariale imposée par la Fédération et ses conséquences

Face à l’envolée des salaires et au marché spéculatif, la Fédération a envoyé une note aux clubs leur « demand[ant] de ne pas dépasser une masse salariale mensuelle de 5 milliards de centimes », à moins de trouver d’autres ressources. Cette injonction complique la gestion sportive dans un contexte où « certains joueurs dépassent le milliard de centimes (plus de 40 000 euros par mois) ».

Converti, ce plafond de 5 milliards de centimes représente environ 250 000 € par mois. La pression sur les comptes explique le regain d’intérêt pour les contrats commerciaux et le sponsoring, indispensables pour compléter les budgets alloués par les propriétaires publics.

Sonatrach, le MCA et l’exemple des grands contrats

La Sonatrach, acteur majeur du sport algérien, a tiré la sonnette d’alarme en refusant régulièrement les demandes des différents dirigeants « tant que les résultats ne sont pas là ». Ce constat a poussé le Mouloudia d’Alger à multiplier les recherches de partenaires privés, à l’image d’Ooredoo ou du chinois Hisense, qui peuvent apporter des montants importants : jusqu’à 20 milliards de centimes par an (plus d’un million d’euros) selon les accords évoqués.

Avec deux titres de champion consécutifs et une masse salariale stabilisée depuis le départ de Youcef Belaili, la Sonatrach a décidé d’octroyer au Mouloudia une cagnotte exceptionnelle de 40 milliards de centimes pour la saison prochaine, en plus du budget habituel. Ce montant équivaut à environ 2 000 000 €.

La situation spécifique de la JS Kabylie et l’apport limité de Soummam

Pour la JSK, la nature du propriétaire (un opérateur mobile) complique la conclusion d’un partenariat avec un autre opérateur téléphonique. Il faut donc aller chercher des financements autrement, alors même qu’il est difficile de trouver des entreprises prêtes à couvrir les demandes salariales élevées nécessaires pour viser la Ligue des champions africaine.

Selon nos informations, le contrat signé avec Soummam ne dépasse pas les 2 milliards de centimes par an, soit environ 100 000 € ; c’est à peine de quoi couvrir un mois et demi du contrat d’Aymen Mahious recruté cet été. Il faudra donc d’autres ressources à la JSK pour ne plus dépendre exclusivement des enveloppes allouées par son propriétaire.

Impact attendu sur d’autres clubs publics et perspectives immédiates

Le même phénomène devrait se répéter à l’USMA, au CRB et dans d’autres clubs désormais « étatisés » : malgré l’apport des entreprises publiques, ces structures doivent repenser leurs recettes et retrouver des sponsors privés pour équilibrer des budgets sous contrainte.

Le retour du sponsoring est dicté par des réalités financières précises : plafonds salariaux imposés, refus ponctuels de financements tant que les résultats ne suivent pas, et la nécessité d’attirer des partenaires capables d’apporter des montants significatifs. À court terme, les clubs chercheront donc à diversifier leurs recettes commerciales pour compléter les budgets publics et financer leurs ambitions sportives.

source:https://www.dzfoot.com/football-en-algerie/ligue-1-les-clubs-se-tournent-vers-les-sponsors-282642.html

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