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Tu t’es remis de tes émotions après cette folle soirée ?
La nuit a été courte ! Il est déjà difficile de trouver le sommeil après un multiplex de football, et avec l’émotion du magnifique but d’Enzo Genton, cela l’était encore plus ! Je me suis couché vers 3 heures du matin. J’ai eu Enzo en visio, et nous avons refait le match au téléphone avec mon frère et ma belle-sœur. Il faut vraiment profiter de ces instants précieux. C’est rare de pouvoir dire : je suis heureux. Porter ce maillot que son père, Benjamin, a porté pendant des années (134 matchs entre 2004 et 2010, NDLR) est un moment inoubliable. Ce but est la cerise sur le gâteau – il n’en marquera pas à chaque match, encore moins comme celui d’hier soir ! Cela fait vraiment plaisir, et c’est un formidable gamin qui mérite tout ce qui lui arrive.
Regard particulier sur le Lorient-Ajaccio au milieu du multiplex
Malheureusement, je n’ai pas pu suivre ce match de près. Enzo avait fait sa première entrée en Ligue 2 cette semaine à Pau, que j’ai pu vivre en direct, mais là, c’était différent. Principalement à cause des lasers, nos cameramen sur place ne pouvaient pas travailler dans de bonnes conditions. Le match était réalisé de manière très moyenne et perturbée. Lorsque Lorient menait 2-0, nous avons décidé de mettre ce match de côté, car les images n’étaient pas de bonne qualité. Je n’ai même pas vu son entrée en jeu ; j’ai reçu un message sur mon téléphone pour l’apprendre, et je ne pouvais pas imaginer qu’il marquerait.
Frustration face au contexte conflictuel avec les supporters
Je comprends les réserves que certains peuvent avoir sur la programmation, mais je suis déçu pour les supporters d’Ajaccio et de Lorient qui ne peuvent pas suivre le match correctement. Nous récupérons les images après, mais avec un but aussi phénoménal, on aurait aimé de meilleures conditions de réalisation. Un détail tout simple : dans le multiplex, nous avons seulement six matchs, donc nous essayons de naviguer d’un stade à l’autre lors de moments clés, comme un coup franc dangereux ou un corner. Si la réalisation avait été parfaite, peut-être que nous aurions vécu le but en direct. Quand David Benarousse a annoncé Enzo Genton, j’ai d’abord pensé qu’il s’était trompé, mais en voyant son visage plein de joie, c’était indescriptible. Je ne pensais pas pouvoir ressentir un tel bonheur.
Réaction au moment du but
Quand le but est tombé, cela m’a complètement coupé. J’ai cru un instant qu’il y avait eu une erreur. Je ne pouvais pas croire qu’Enzo marque, car ce n’est pas du tout son rôle ; il est entré pour assurer la défense. Je ne l’imaginais pas non plus dans les 20 derniers mètres. Mais lorsque j’ai vu sa joie, c’était tellement inattendu et fort. C’est un bonheur total.
Contenir ses émotions pendant le direct
Lorsque David Benarousse a commenté le but et m’a donné la parole, j’ai immédiatement pensé à mon père, qui nous a malheureusement quittés. Il avait une relation très forte avec Enzo, et sur ses lèvres, on pouvait lire « Papou », le surnom que nous lui donnions. Cela m’a profondément ému. J’essaie de rester professionnel, mais c’est un moment particulièrement difficile. Pour moi, cela reste une histoire familiale, et je ne suis pas certain que les supporters d’autres équipes souhaitent que l’on s’attarde là-dessus. Je préfère aborder cela avec délicatesse et savourer ce moment.
Discussion préalable avec Enzo sur une interview
Il y a quelques mois, nous rigolions en disant : « Imagine, tu deviens pro, je pourrai faire une interview avec toi ! » Mais sincèrement, à ce moment-là, cela ne m’est pas du tout venu à l’esprit. C’est allé très vite pour lui, et quand il a fait ses débuts à Pau, c’était déjà incroyable. Je ne suis pas ici pour imposer ma vie à tout le monde. Il est un jeune qui débute, et nous ne pouvons pas faire une interview juste parce qu’il a joué quelques minutes en Ligue 2.
Retrouvailles émotionnelles après le match
Après le match, j’ai retrouvé Enzo en visio. Il était rentré chez lui, chez ses parents. À l’époque où il était au centre de formation, il adorait voir les pros venir, donc il s’était promis d’aller saluer les jeunes pour sa première au Moustoir. Il nous racontait l’ambiance dans le vestiaire, ses projets pour le week-end, et qu’il se remettrait au travail. La famille est comme ça : on célèbre, mais ce n’est pas un aboutissement ; il y a encore beaucoup de paliers à franchir pour qu’il puisse exercer sa passion au mieux.
Petit taquinage sur son but
Bien sûr, je l’ai chambré sur son but ! Je lui ai dit : « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Pourquoi t’es là ? » En fait, il s’échauffait, mais ce n’était pas spécialement à lui de rentrer alors que Lorient menait déjà 1-0. L’entraîneur des gardiens lui avait conseillé de monter sur les phases arrêtées, et au moment du corner, il a superbement repris le ballon. Je lui ai prévenu : « Maintenant, on attend ça chaque semaine ! »
Souvenirs de buts en famille
Jamais je ne l’ai vu marquer des buts similaires dans notre jardin. C’est le fils de son père ; dans notre jardin, on se concentrait surtout sur les tacles ! Je n’ai pas vu tous ses matchs, mais je suis à peu près certain de n’avoir jamais été témoin d’un tel exploit. Pas même dans notre jardin.
Relation personnelle avec Enzo
J’entretiens une relation très forte avec son père, qui est mon frère, mon meilleur ami et mon modèle. Je suis très proche de ses enfants et je les vois régulièrement. Enzo est un gamin passionné par le football, et nous partageons des discussions enrichissantes. Lors de nos rencontres, nous jouons ensemble au ballon. Il vient d’obtenir son bac S avec mention et se prépare à passer son permis. Tout est organisé dans sa vie, et il a bien compris l’importance du travail et de la passion. Sa devise : « précis, pas pressé ».
Impact de cette soirée sur ta carrière
Sans aucun doute, cette soirée restera l’une des plus belles de ma carrière. J’ai eu la possibilité de couvrir d’importants événements, mais ceux-ci sont souvent solitaires. Ce moment-là, avec Enzo, c’est différent ; c’est la famille. C’est la plus belle soirée de ma carrière, sans débat possible.
Qui sera le prochain talent dans la famille ?
C’est incertain, mais nous sommes une famille de footballeurs : mon père, mes deux frères, et nos enfants. Mon plus grand joue en U13 et commence à se faire une place. Chaque chose en son temps ; l’important est qu’ils prennent plaisir à jouer. L’exemple d’Enzo montre que quand on veut, on peut. Certains joueurs, comme Messi et Ronaldo, semblent frappés par la grâce, tandis que d’autres avancent grâce à l’abnégation et au travail, comme Enzo, qui a su s’imposer dans le groupe professionnel avec effort et détermination.