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Dans le monde du ski alpin, la mesure du temps est une question de précision et de technologie avancée. Des dispositifs sophistiqués remplacent peu à peu les méthodes traditionnelles, garantissant une compétition plus équitable et transparente. Voici un aperçu des innovations qui transforment la mesure du temps en ski alpin.
Comment le temps est-il déclenché au départ ?
Peu avant le départ, un compte à rebours de 10 secondes commence. Un bip sonore indique qu’il reste 5 secondes. Les athlètes doivent quitter la porte de départ dans les 3 secondes suivant la fin du compte à rebours. La mesure du temps commence lorsque la barrière à leurs pieds s’ouvre à un angle de 18 degrés, un seuil défini par des tests en collaboration avec des universités et intégré dans les règles de la FIS. La barrière est équipée de deux mécanismes, principal et de secours, qui se déclenchent simultanément.
Comment les temps intermédiaires sont-ils mesurés ?
Dans les disciplines de vitesse, comme la descente et le Super-G, les temps intermédiaires sont mesurés à l’aide de cellules photoélectriques placées à des endroits spécifiques. Malgré cette technologie, un opérateur est nécessaire pour fermer les cellules une fois qu’un athlète passe, afin d’éviter les mesures accidentelles causées par d’autres skieurs.
En revanche, dans les disciplines techniques comme le slalom et le géant, l’affluence sur la piste rend l’utilisation de cellules photoélectriques peu pratique. Des bénévoles mesurent donc les temps à la main, ce qui n’influence pas le résultat final.
Que se passe-t-il à l’arrivée ?
À la ligne d’arrivée, deux cellules photoélectriques sont placées de chaque côté, l’une étant principale et l’autre de secours. En cas de défaillance, une caméra de photo-finish prend des images pour assurer la précision des résultats. Si tous les systèmes échouent, un chronométreur manuel intervient pour enregistrer le temps final.
La ligne colorée sur l’écran, quel est son but ?
Lors des Championnats du Monde 2023 à Méribel et Courchevel, une ligne colorée a fait son apparition sur les écrans de télévision. Cette ligne, allant du rouge au vert, indique en temps réel les sections où les athlètes perdent ou gagnent du temps. Pour cette saison, cette ligne a été simplifiée pour une meilleure lisibilité.
Alain Zobrist, PDG de Swiss Timing, explique que l’objectif est de rendre ces données complexes accessibles au grand public. Swiss Timing collabore étroitement avec la FIS et les chaînes de télévision pour améliorer constamment la présentation des données.
Comment les données sont-elles transmises ?
Les skieurs portent un capteur à l’arrière de leur chaussure qui transmet les données. Ce système est en place depuis 2017 pour les épreuves de vitesse. Les données sont envoyées à un centre de mesure via des antennes disposées le long de la piste, permettant d’afficher en temps réel qui progresse le plus rapidement. Le processus de transmission prend moins d’une dixième de seconde.
Que mesure vraiment le capteur ?
Le capteur ne mesure pas seulement le temps, mais effectue une analyse tridimensionnelle des mouvements du skieur, y compris la hauteur des sauts. Il fournit également des informations sur la pression exercée par l’athlète sur les skis. Ces données sont cruciales pour les équipes d’entraînement qui souhaitent analyser et comparer les performances des athlètes.
Quels problèmes peuvent survenir ?
Des défaillances de capteurs peuvent se produire, mais elles n’affectent généralement pas les données critiques pour la course, qui ne concernent que le départ et l’arrivée. Les équipements sont conçus pour résister à des températures extrêmes de -40 à +80 degrés Celsius.
En 2019, des problèmes de chronométrage lors des courses féminines à Crans-Montana ont entraîné des corrections de résultats, illustrant l’importance d’un système fiable.
Comment la mesure était-elle effectuée auparavant ?
Avant l’avènement de la technologie moderne, le chronométrage était rudimentaire : chaque skieur recevait un papier indiquant l’heure de départ, et l’arrivée était chronométrée manuellement.
Quels sont les projets pour l’avenir ?
Le système actuel pourrait rendre la mesure des temps intermédiaires obsolète, mais elle reste en place pour aider le public à suivre la course. Les données générées, assistées par l’intelligence artificielle, permettent aux entraîneurs de comparer en détail les performances des athlètes et d’analyser les tendances au fil des années.