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Les cyclistes françaises ont l’ambition de briller lors de la cinquième édition féminine du Paris-Roubaix, prévue le samedi 12 avril 2024. Bien qu’aucune Française n’ait encore réussi à monter sur le podium des précédentes éditions, l’espoir demeure fort pour cette année, avec des coureuses prometteuses telles que Pauline Ferrand-Prévot, Victoire Berteau et Marion Borras.
Une dynamique à renverser
Depuis le lancement de l’épreuve féminine de Paris-Roubaix, aucune cycliste tricolore n’a réussi à se qualifier parmi les trois premières. Ce constat s’inscrit dans une période difficile pour le cyclisme français, marqué par une disette qui s’étend également au peloton féminin. Cependant, le sélectionneur de l’équipe de France, Paul Brousse, est confiant : * »Cette année peut être la bonne, avec enfin un podium »*. Il souligne que la France a toujours eu des représentantes bien placées, notamment dans le top 10 lors des précédentes éditions.
Pauline Ferrand-Prévot, la favorite
Dans les discussions concernant les favorites, un nom revient souvent : celui de Pauline Ferrand-Prévot. La championne olympique de VTT, récemment revenue sur route, a réalisé une performance impressionnante en terminant deuxième du Tour des Flandres. Audrey Cordon-Ragot, ancienne coureuse et huitième de l’édition 2021, déclare : * »Quand on voit l’état de forme de Pauline sur le Tour des Flandres, on se dit qu’elle coche toutes les cases »*. Son expérience sur des parcours difficiles et son sens tactique en font une concurrente redoutable.
* »Elle ne cesse de m’étonner depuis son retour, je mets une pièce sur elle »*, ajoute Cordon-Ragot, tout en mentionnant que Ferrand-Prévot partagera le leadership de l’équipe avec la Néerlandaise Marianne Vos. Bien que la tactique de l’équipe soit un facteur clé, le parcours de Paris-Roubaix pourrait correspondre aux compétences de Pauline.
Les autres prétendantes
Victoire Berteau, native de Lambres-lez-Douai et récente huitième en 2024, est également une coureuse à suivre. Bien qu’elle soit légèrement blessée au poignet après une chute, son potentiel sur les pavés est reconnu. * »Sans sa blessure, ce serait même la meilleure carte tricolore »*, estime Cordon-Ragot.
Marion Borras, cinquième en 2024, et les coureuses de la FDJ-Suez, telles que Marie Le Net, Jade Wiel et Eugénie Duval, sont aussi des concurrentes à surveiller. Margaux Vigie, qui a terminé 14e en 2023, pourrait également jouer un rôle important dans la compétition.
Les enjeux de la course
Le défi de Paris-Roubaix ne se limite pas seulement à la performance physique. La pression psychologique est énorme, comme le souligne Audrey Cordon-Ragot. * »La pression, à Roubaix, elle est liée au placement. C’est une course très usante psychologiquement »*. La capacité à bien se positionner dans les secteurs pavés est cruciale pour réussir.
Les favorites telles que Lotte Kopecky et Lorena Wiebes représentent une sérieuse menace. * »On a des filles en capacité de gagner, à condition d’avoir un peu de réussite »* commente Cordon-Ragot. Les incidents techniques, très fréquents sur ce type de course, peuvent également jouer un rôle décisif dans l’issue de la compétition.
Un parcours semé d’embûches
* »Roubaix, c’est 50% de jambes, 50% de réussite »* conclut Cordon-Ragot. Pour les Françaises, l’édition de 2024 s’annonce pleine de promesses. Avec un parcours qui pourrait convenir à leurs compétences, les coureuses tricolores espèrent enfin faire vibrer le drapeau français sur les pavés du Nord.
