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Report des épreuves à Paris à cause de la pollution de la Seine
Le Comité international de triathlon a annoncé dans un communiqué que les épreuves masculines des Jeux Olympiques de Paris ne se tiendront pas comme prévu aujourd’hui, mardi, en raison d’une augmentation des niveaux de pollution dans le fleuve Seine. Cette situation constitue un nouveau coup dur pour les organisateurs, déjà en proie aux critiques, et laisse les athlètes face à un avenir incertain.
La course a été reportée à demain, mercredi, débutant à 10h45 (08h45 GMT), immédiatement après la course féminine qui est prévue à 8h00 le même jour.
Prévisions de qualité de l’eau
Plus tôt, les organisateurs avaient exprimé leur confiance quant à l’amélioration de la qualité de l’eau à temps pour la course, après des pluies abondantes tombées vendredi et samedi, qui ont entraîné la pollution du fleuve. Dans un communiqué publié tôt ce matin, ils ont déclaré : « Bien que les niveaux de qualité de l’eau se soient améliorés ces dernières heures, les relevés de pollution à certains points du parcours de natation demeurent supérieurs aux limites acceptables. »
Si les niveaux de bactéries restent trop élevés demain matin, les épreuves masculines et féminines pourraient être reportées au vendredi suivant, qui est un jour de réserve prévu pour ces compétitions. Si la qualité de l’eau ne s’améliore pas d’ici vendredi, la natation sera annulée et les athlètes devront participer à un duathlon à la place.
Pour le relais mixte de triathlon, prévu le 5 août, le jour de réserve est le 6 août.
Conditions météorologiques défavorables
En plus des risques de nouveaux reports, Météo France a annoncé des alertes concernant des orages violents attendus ce soir, qui persisteront jusqu’au matin de demain.
Réactions et attentes des spectateurs
Environ 50 personnes s’étaient rassemblées sous le soleil sur le pont des Invalides dès 7 heures du matin, espérant assister à la course, mais ont appris qu’elle avait été reportée.
Les autorités parisiennes ont investi d’importantes sommes d’argent pour assainir la Seine afin de la rendre propice à la baignade, un héritage majeur des Jeux Olympiques, dépensant 1,4 milliard d’euros (environ 1,51 milliard de dollars) sur les infrastructures de traitement des eaux usées pour les contenir et réduire leur déversement dans le fleuve.
Plus tôt ce mois-ci, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a même nagé dans la Seine pour tenter de rassurer les sceptiques.
Les autorités de la capitale française ont annoncé des plans pour ouvrir trois sites de baignade dans la Seine au public d’ici juin 2025.
Incertitudes persistantes sur la qualité de l’eau
Cependant, la probabilité que le fleuve soit suffisamment propre pour le jour de la compétition de triathlon n’a jamais semblé garantie, étant donné que la qualité de l’eau varie considérablement d’un jour à l’autre. Les pluies entraînent souvent le débordement des systèmes d’égouts dans le fleuve, ce qui provoque une augmentation significative des concentrations de bactéries pathogènes.
Seth Ryder, l’un des 55 athlètes engagés dans la course masculine, a d’ailleurs adopté des mesures peu conventionnelles pour se préparer à cette exposition aux bactéries. Lors d’une conférence de presse samedi dernier, il a déclaré : « Nous savons qu’il y aura une exposition à certaines bactéries, donc j’essaie juste de m’exposer un peu au quotidien. »
Il a ajouté : « Des choses simples, comme ne pas se laver les mains après être allé aux toilettes, et des choses de ce genre. » Après avoir plongé dans la Seine, les athlètes se préparent ensuite à participer aux épreuves de vélo et de course avant de revenir au point de départ.