La traditionnelle novillada avec picador des fêtes d’Hagetmau s’est tenue ce dimanche, mettant en avant les novillos de San Isidro, issus de l’élevage Marquis de Domecq. Dans un cartel regroupant Cid de Maria, El Mene et Julio Mendez, ce dernier a réussi à couper deux oreilles, sortant ainsi triomphant d’une novillada très animée.
Présentation en France d’une ganaderia inédite
Les novillos de San Isidro, l’élevage de sang Marquis de Domecq et Salvador Domecq, sont établis au sud-est de Madrid et ont été remarqués à plusieurs reprises cette saison. Cid de Maria, jeune torero de vingt et un ans d’Alacala de Henares, a débuté en 2021 et a déjà toréé vingt-deux courses l’an passé. Il a également connu un passage probant à Madrid.
El Mene, originaire de Saragosse et formé à Salamanque, a terminé la saison 2024 avec brio, triomphant dans divers lieux réputés de la novillada, notamment à Valence et Madrid. Bien qu’il marque un léger ralentissement cette année, il reste un aspirant sérieux. Julio Mendez, quant à lui, représente la nouvelle génération de l’école taurine de Badajoz. À seulement dix-sept ans, ce jeune homme de Caceres fait des vagues dans le circuit, avec des performances remarquées comme à Mugron pour Pâques.
Des novillos de qualité
Cette novillada a été soutenue et même si elle manquait d’homogénéité, la présentation était plus qu’honorable. À l’exception du premier novillo, qui s’est révélé insipide, les cinq autres ont offert de belles opportunités. Si les épées avaient été mieux placées, deux ou trois trophées supplémentaires auraient pu être attribués.
El Mene a tiré le meilleur d’un cinquième exemplaire de luxe, un novillo qui répétait et humiliait avec « alegria ». Sa faena a été de bonne tenue, mais le manque de précision à l’estoc lui a coûté le succès. Pour son premier, il a reçu un « manso » de gala, qui a bousculé un banderillero. Après une mise à mort rapide, la foule a réclamé davantage, et le toro s’est adouci, mais l’estoc était trop arrière pour un mouchoir blanc.
Julio Mendez, de son côté, a lutté contre un novillo de bonne race, avec une lidia harmonieuse et une estocade réussie qui lui a valu deux oreilles. Cid de Maria a aussi brillé, notamment avec son quatrième novillo, alliant fond et forme dans une faena de grande qualité, bien que l’estoc lui ait coûté son bénéfice.