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L’escrimeuse française Ysaora Thibus a finalement été blanchie des accusations de dopage qui pesaient contre elle. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a levé les accusations de dopage, rejetant l’appel de l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui contestait la non-suspension de la sportive. Cette décision, annoncée lundi 7 juillet, repose sur des éléments particuliers survenus six mois avant les JO de Paris 2024.
Les circonstances de l’accusation
Ysaora Thibus avait été contrôlée positive à l’ostarine, un produit généralement utilisé pour augmenter la masse musculaire, lors du Challenge international de Paris en janvier 2024. Pour justifier ce résultat, elle a plaidé une contamination involontaire par des fluides corporels, engendrée par son partenaire, l’ancien escrimeur américain Race Imboden. Elle a expliqué avoir été exposée à l’ostarine durant une période de neuf jours où elle a *« embrassé à plusieurs reprises son partenaire qui prenait de l’ostarine sans qu’elle le sache »*.
Un jugement en faveur de l’escrimeuse
Cette thèse a convaincu le tribunal disciplinaire antidopage de la Fédération internationale d’escrime, qui avait levé sa suspension provisoire en mai 2024. Ysaora Thibus a participé aux Jeux de Paris, mais s’est inclinée dès son entrée en lice en individuel et a été éliminée en quarts de finale de l’épreuve par équipes. Cependant, peu de temps avant les JO, l’AMA avait relancé l’affaire en faisant appel de la levée de suspension provisoire devant le TAS, demandant une suspension de quatre ans.
Une décision scientifique
Il a fallu près d’un an à l’instance sportive internationale pour trancher en faveur de la fleurettiste. *« Il est scientifiquement établi que l’ingestion d’une dose d’ostarine similaire à celle ingérée par le partenaire de l’époque de Mme Thibus était susceptible de laisser des quantités suffisantes d’ostarine dans la salive pour contaminer une personne en l’embrassant »*, a expliqué le TAS dans un communiqué. *« La présence d’ostarine n’était pas intentionnelle »*, a-t-il conclu.
Précédents dans le sport français
Ce n’est pas la première fois qu’un athlète français est soupçonné de dopage par contamination involontaire. En 2009, Richard Gasquet avait également été blanchi par le TAS après avoir été testé positif à la cocaïne, expliquant qu’il avait été contaminé accidentellement après avoir partagé un verre et embrassé une femme qui avait consommé la drogue.