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Chaque jour, de nombreux automobilistes enfreignent une règle essentielle sans en être conscients : le stationnement interdit à proximité des passages piétons. Cette infraction, pourtant très commune, est sévèrement sanctionnée à travers toute la France, avec des amendes pouvant atteindre 575 euros et des mesures de fourrière dans certains cas.
Une interdiction peu respectée, mais rigoureusement appliquée
Il est interdit de stationner à moins de cinq mètres en amont d’un passage piéton, dans le sens de la circulation. Cette distance correspond à la longueur moyenne d’un véhicule et doit être respectée pour garantir la visibilité et la sécurité des piétons. Ce stationnement est qualifié de « très gênant » par le Code de la route et entraîne une amende forfaitaire de 135 euros, qui peut être majorée à 575 euros en cas de non-paiement dans les délais.
Au-delà de l’amende, le véhicule peut être immobilisé et mis en fourrière si le conducteur est absent ou refuse de déplacer son véhicule, renforçant ainsi la gravité de cette infraction.

Une mesure pour protéger les piétons
Cette interdiction vise principalement à assurer la sécurité des piétons en améliorant la visibilité aux abords des passages piétons. Une bonne visibilité permet d’éviter les refus de priorité, une infraction sévèrement punie par un retrait de six points sur le permis de conduire et une possible suspension jusqu’à trois ans en cas de mise en danger.
Il est en effet primordial que les conducteurs puissent voir clairement l’arrivée des piétons pour leur céder le passage et prévenir les accidents.

Des places de stationnement en sursis
Si vous vous garez sur une place de stationnement officiellement matérialisée par la municipalité, même à proximité immédiate d’un passage piéton, vous n’êtes pas en infraction. Cependant, cette situation est appelée à évoluer.
Depuis la loi d’orientation des mobilités (LOM) de 2019, les collectivités territoriales ne peuvent plus aménager de places de stationnement à moins de cinq mètres des passages piétons. Plus encore, l’article L118-5-1 du Code de la voirie routière oblige la suppression de ces places existantes avant le 31 décembre 2026.
Cette suppression va concerner une quantité importante de places, notamment :
- 4 500 places dans la métropole européenne de Lille,
- 1 000 places à Bordeaux,
- Plus de 3 300 places à Lyon.
Une distance réglementaire à adapter selon la vitesse
Le Cerema souligne que la distance réglementaire de cinq mètres peut parfois être insuffisante pour garantir une bonne co-visibilité entre piétons et conducteurs selon la nature de la voie. Sur une route limitée à 50 km/h, il recommande d’augmenter cet espace à sept mètres afin d’optimiser la sécurité.
Cette future réglementation conduira à une transformation des espaces urbains, avec la suppression progressive de milliers de places de stationnement proches des passages piétons. Les espaces ainsi libérés pourraient être réaménagés en zones de stationnement pour vélos ou en espaces végétalisés, participant à une meilleure qualité de vie en ville.