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Stikstof : Débat intense sur la législation aux Pays-Bas

by Sara
Pays-Bas

Le débat sur la législation concernant le stikstof aux Pays-Bas s’intensifie, suite à la décision de la cour de La Haye dans l’affaire Greenpeace contre l’État néerlandais. La ministre Femke Wiersma, en charge de l’agriculture, de la pêche, de la sécurité alimentaire et de la nature, a été confrontée à des questions épineuses lors d’une séance au Tweede Kamer, le parlement néerlandais.

Les questions cruciales

À peine 24 heures après le jugement, Laura Bromet, députée de GroenLinks-PvdA, a interrogé Wiersma sur l’impact d’un éventuel changement de loi sur la nature. Elle a demandé : « Si vous modifiez la loi, cela améliorera-t-il la nature ? » et a également soulevé la question : « Est-il nécessaire d’améliorer la nature aux Pays-Bas ? » Ces questions semblent simples, mais elles mettent en lumière les préoccupations sur les directives du leader du BBB, Caroline van der Plas, après le jugement. La cour a ordonné une réduction de 50 % des émissions de stikstof dans la moitié des zones naturelles vulnérables d’ici cinq ans pour éviter leur dégradation.

Réaction de Caroline van der Plas

Caroline van der Plas a réagi en suggérant de modifier la loi, faisant référence à des changements historiques tels que l’octroi du droit de vote aux femmes et l’abolition du travail des enfants. Selon elle, les objectifs actuels sont inaccessibles et doivent être ajustés.

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La réponse du gouvernement

Wiersma n’a pas directement répondu à Bromet, laissant cette tâche au secrétaire d’État Jean Rummenie. Ce dernier a indiqué que la cour a établi que « la nature ne doit en aucun cas se détériorer » et a souligné la nécessité d’une étude approfondie par le gouvernement. Une commission ministérielle spéciale sera constituée pour examiner le problème du stikstof.

Bromet, visiblement irritée, a réitéré sa question sur la possibilité d’améliorer la nature par un changement législatif, s’attendant à une réponse négative.

Contexte politique

Dans l’après-midi, l’impact du jugement de Greenpeace a continué à résonner lors d’un autre débat agricole, qui concernait la mise en œuvre des politiques sur le terrain. Le parti d’opposition D66 a critiqué la passivité du NSC et du VVD, reprochant à leur partenaire de coalition, le BBB, de ne pas proposer de nouvelles politiques agricoles. D66 a également été accusé de polarisé les agriculteurs avec des appels à réduire le cheptel.

Position de la ministre

Dans un revirement, Lidewij de Vos, du Forum pour la Démocratie, a exprimé que le stikstof n’était pas un problème si les normes étaient supprimées. Wiersma a vigoureusement rejeté cette idée, affirmant que les valeurs critiques de dépôt, qui déterminent la capacité des zones naturelles à tolérer le stikstof, sont fondées sur des normes scientifiques internationales.

La législation européenne

Les normes néerlandaises en matière de stikstof découlent des directives européennes sur les oiseaux et les habitats. Wiersma a déclaré : « Nous sommes tenus de mettre en œuvre les directives européennes au niveau national. » Elle a également souligné l’interdiction de la dégradation de la nature stipulée dans ces directives.

Réactions et préoccupations

Andy Palmen, directeur de Greenpeace aux Pays-Bas, a suivi le débat et a qualifié la situation de « quelque peu surréaliste ». Il a critiqué les membres du parlement qui cherchent à rouvrir le débat sur le stikstof, suggérant que modifier la loi ne résoudrait pas le problème, et a rappelé que la cour avait dernièrement averti l’État.

Des vaches dans une ferme laitière à Groesbeek utilisant un robot de traite contrôlé par ordinateur./s3/static.nrc.nl/bvhw/files/2025/01/data126917260-74dfe0.jpg)

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