Table of Contents
La mairie de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, a décidé d’intervenir face à la crise du logement en optant pour les tiny houses, des habitats modulables. Cette initiative vise à loger plusieurs familles sans-abri, dont des enfants scolarisés, mais suscite des critiques de l’opposition municipale.
Des maisons de poche pour familles en difficulté
Ce projet prévoit l’installation de 5 à 7 maisonnettes de 22 m² cet hiver dans le quartier de la Robertsau, un secteur réputé de la ville. Floriane Varerias, adjointe à la maire en charge de la lutte contre la précarité, a précisé : « Nous avons choisi ces tiny houses pour y loger des familles précaires actuellement à la rue mais avec des enfants scolarisés. » L’investissement total s’élève à 480 000 euros, comprenant un financement partiel par le biais du mécénat, suite à une convention adoptée par le conseil municipal.
Des critiques sur la pérennité de la solution
Ce projet a été critiqué par certains élus de l’opposition, qui le qualifient d’« opération de bricolage » et soulignent le coût élevé pour des habitations jugées non pérennes. Floriane Varerias a reconnu que le bail du terrain municipal prendra fin en 2026, mais elle défend la nécessité d’une mise à disposition rapide de ces logements pour les personnes vivant dans une précarité extrême.
Des commodités partagées
Les tiny houses ne seront pas équipées de toilettes et de douches individuelles. À la place, des sanitaires communs seront mis à disposition. « Il aurait fallu creuser des infrastructures d’évacuation dans le sol et le coût aurait été insensé », explique l’adjointe. Actuellement, entre 800 et 900 personnes vivent à la rue à Strasbourg, selon un récent recensement. La municipalité cherche encore une association partenaire pour sélectionner les futurs résidents de ces logements.