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Le Conseil national suisse a récemment adopté une déclaration visant à renforcer la coopération en matière de défense avec l’Union européenne, en réponse à un contexte international tendu marqué par le désengagement américain de la sécurité européenne.
Une réponse à la vulnérabilité européenne
Face à l’invasion de la Russie en Ukraine, la nécessité d’une Europe plus autonome en matière de défense devient pressante. Le désengagement des États-Unis, auparavant garant de la sécurité européenne, a été annoncé par l’ancien président Donald Trump, suscitant une remise en question de la fiabilité de l’OTAN, dont Washington est le pilier fondamental.
La Commission de sécurité du Conseil national a élaboré une déclaration appelant Berne à renforcer sa collaboration avec l’Union européenne. Ce texte a été adopté en plénière par 115 voix contre 66, seule l’Union démocratique du centre (UDC) s’opposant à la mesure.
Les réactions au sein du Conseil national
Jean-Luc Addor, membre de l’UDC, a exprimé des réserves quant à cette déclaration, soulignant qu’elle était initiée par des partis de gauche qui, selon lui, n’ont pas soutenu les budgets militaires durant plusieurs années. « Que ces gens-là nous donnent des leçons de politique de sécurité me paraît pour le moins original », a-t-il déclaré. Il a également mentionné que la Suisse est déjà active au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), rendant la déclaration redondante.
Implications pour la Suisse
Cette décision du Conseil national illustre un tournant dans la politique de défense de la Suisse, qui souhaite maintenir sa neutralité tout en s’adaptant aux réalités géopolitiques contemporaines. La collaboration avec l’UE en matière de sécurité pourrait permettre à la Suisse d’être davantage intégrée dans les efforts collectifs de défense en Europe.