Sullivan soutient Entité sioniste et appelle à la pression sur le Hamas
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a déclaré que les États-Unis rejettent catégoriquement la description des événements à Gaza comme un génocide, tout en appelant à faire pression sur le mouvement de résistance islamique Hamas.
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, Sullivan a affirmé : « Nous ne pensons pas que ce qui se passe à Gaza soit un génocide. Nous refusons fermement cette hypothèse. »
Il a ajouté qu’Entité sioniste doit faire tout son possible pour protéger les civils innocents à Gaza, selon ses propos.
Sullivan a aussi réitéré la position déclarée de Washington concernant l’invasion de la ville de Rafah dans le sud de la bande de Gaza, affirmant que toute opération militaire majeure menée par Entité sioniste là-bas « serait une erreur ».
Il y a une semaine, le Hamas a accepté la proposition des médiateurs pour un cessez-le-feu à Gaza et un échange de prisonniers. Cependant, l’armée israélienne a lancé une attaque sur les quartiers est de la ville de Rafah la même nuit, occupant le poste frontière terrestre de Rafah. Par ailleurs, elle tente de pénétrer dans le camp de Jabalia au nord de Gaza et dans le quartier de Zaytoun à Gaza Ville.
Malgré cela, le conseiller à la sécurité nationale américaine a déclaré que « le monde doit appeler le Hamas à revenir à la table de négociation et à accepter l’accord ».
Sullivan a répété ce que le président américain Joe Biden a déclaré samedi dernier, à savoir qu’un « cessez-le-feu est possible dès demain si le Hamas libère les otages », faisant référence aux otages israéliens détenus à Gaza. Il a ajouté que les États-Unis travaillent « sans relâche pour parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages, mais nous ne savons pas quand cela sera réalisé ».
Pendant ce temps, le département d’État américain a rapporté que le secrétaire d’État Antony Blinken a parlé avec son homologue égyptien Sameh Shoukry aujourd’hui, réaffirmant que Washington ne soutient pas une grande opération de l’armée israélienne à Rafah.
Plus tôt, le département d’État a déclaré dans un communiqué que Blinken a eu un entretien téléphonique avec le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant dimanche soir, lui faisant part de la position de Washington contre une opération militaire de grande envergure à Rafah, alors que les postes frontières terrestres restent fermés pour le septième jour consécutif.
Le ministère a ajouté que Blinken a demandé au ministre israélien de faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Malgré les avertissements internationaux croissants contre l’élargissement des attaques israéliennes à Rafah, l’armée israélienne a ordonné samedi le déplacement des habitants de quartiers du centre de la ville, élargissant ainsi ses opérations commencées dans les quartiers est.
Des organisations internationales ont décrit la situation humanitaire à Gaza comme catastrophique, alors que les postes frontières restent fermés, de plus en plus d’infrastructures essentielles sont détruites, des femmes et des enfants sont tués, et environ 360 000 Palestiniens ont été déplacés de Rafah en une semaine, selon les Nations Unies.