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Survivant d’une tentative d’assassinat, le chef militaire déclare ferme

by Chia
Survivant d'une tentative d'assassinat, le chef militaire déclare ferme

Survivant d’une tentative d’assassinat, le chef militaire déclare ferme

Le président du Conseil souverain soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, a déclaré mercredi que l’armée soudanaise n’engagerait pas de négociations avec les Forces de soutien rapide. Ce commentaire fait suite à une tentative d’assassinat dont il a été victime après qu’une attaque par drones a ciblé une base militaire à l’est du Soudan, alors qu’il y était en visite.

Al-Burhan a affirmé lors d’un festival de graduation que : « Nous ne déposerons pas les armes tant que le pays ne sera pas débarrassé de tous les rebelles et mercenaires. Nous continuerons à écraser les milices et à les éradiquer. » Il a souligné que « notre combat se poursuit contre l’ennemi, et nous ne reculerons ni ne capitulerons. Nous n’engagerons des négociations avec aucune partie, quelle qu’elle soit ».

Détails de l’attaque et réactions

Des sources ont rapporté que le chef militaire a échappé à une tentative d’assassinat après qu’un drone « suicidaire » a été utilisé pour tenter de l’atteindre durant une cérémonie de graduation à l’Institut militaire de « Jibait » dans l’État de la Mer Rouge.

Les sources ont confirmé qu’Al-Burhan n’a pas été blessé dans l’incident et a été transféré à la ville de Bour-Soudan. L’attaque a eu lieu alors qu’il assistait à la cérémonie de remise des diplômes aux étudiants des académies militaires.

Des activistes sur les réseaux sociaux ont diffusé des images qu’ils prétendaient montrer le moment où le drone a attaqué le rassemblement.

L’armée soudanaise a déclaré dans un communiqué que ses défenses aériennes avaient intercepté deux drones hostiles qui ciblaient le lieu de la cérémonie. L’incident a causé la mort de cinq personnes et d’autres blessures.

Réponse des Forces de soutien rapide

Du côté des Forces de soutien rapide, leur conseiller juridique, Mohamed Mokhtar, a nié toute responsabilité dans l’attaque par drones visant la zone où se trouvait Al-Burhan.

De plus, le conseiller du commandant des Forces de soutien rapide, Basha Tabiq, a affirmé que cette tentative d’assassinat était une menace à l’encontre de Al-Burhan par un groupe appelé « Légion Al-Bara ». Ce groupe se compose de jeunes qui combattent aux côtés de l’armée sous ce nom, si Al-Burhan acceptait d’envoyer une délégation de l’armée aux négociations à Genève pour un cessez-le-feu, comme le préconisait les États-Unis.

Tabiq a indiqué sur sa plateforme « X » que ce qui s’est passé était un message clair de la faction belliciste à l’intérieur du parti du Congrès national et du mouvement islamique, et a anticipé des opérations de purification et d’assassinats parmi les dirigeants militaires.

Refus de négociation maintenu

Les déclarations d’Al-Burhan sur son refus de négocier avec les Forces de soutien rapide interviennent après que le gouvernement soudanais a répondu à une invitation des États-Unis pour des pourparlers à Genève visant à établir un cessez-le-feu.

Le ministère des Affaires étrangères soudanais a précisé que le gouvernement était prêt à s’engager dans toute négociation pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « milices rebelles » occupant des villes et des villages, tout en affirmant qu’aucune négociation ne serait acceptable avant l’implémentation de la « Déclaration de Djeddah ».

Depuis le 6 mai 2023, l’Arabie Saoudite et les États-Unis ont facilité des discussions entre l’armée et les Forces de soutien rapide, qui ont abouti à un premier accord à Djeddah pour protéger les civils. Cependant, cette trêve a été entachée de violations et d’accusations mutuelles entre les deux parties, entraînant la suspension des négociations.

Depuis avril 2023, le conflit entre l’armée soudanaise, dirigée par Al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, sous le commandement de Mohamed Hamdan Daglo « Hemedti », a causé environ 15 000 morts et près de 10 millions de déplacés, selon les Nations Unies.

Les appels de la communauté internationale se multiplient pour éviter une catastrophe humanitaire qui pourrait plonger des millions de personnes dans la famine et la mort, en raison de la pénurie alimentaire causée par des combats s’étendant sur 12 des 18 régions du pays.

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