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En direct de l’Assemblée nationale, les députés entament ce mercredi le débat autour de la suspension de la réforme des retraites, avec le RN qui affirme son vote en faveur. L’allongement de la suspension jusqu’à janvier 2028 est au cœur des échanges, et le gouvernement détaille un financement par la hausse de la CSG sur les revenus du capital. Les discussions portent aussi sur l’âge légal et le nombre de trimestres nécessaires à la retraite, alors que la mobilisation des syndicats reste contrastée. Le vote est prévu à partir de 15 heures, en séance plénière.
À l’Assemblée nationale, le vote sur la suspension est attendu à partir de 15 heures
Vers 15 heures, les députés débattent en priorité de l’article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser. Concrètement, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171.
Cette mesure vise à retarder l’impact sur le calendrier de départ et s’accompagne d’analyses sur les effets financiers et sociaux pour les cotisants concernés.
Coût et financement de l’élargissement
L’élargissement de la suspension de la réforme des retraites coûtera 200 millions d’euros en 2026 et 500 millions en 2027, selon l’amendement déposé mercredi par le gouvernement. Cet élargissement sera financé par la hausse de la CSG sur les revenus du capital, qui présente 1,4 point additionnel selon le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou.
« Il y a 1,4 point de CSG supplémentaire qui sera de nature à être utilisé », a-t-il déclaré.
Réactions et enjeux politiques
Marine Le Pen a confirmé mercredi qu’elle voterait, avec les autres députés RN, pour la suspension de la réforme des retraites. La cheffe de file du RN, interviewée sur RTL, a affirmé qu’elle voterait « bien sûr, de manière tout à fait cohérente », pour cette suspension. « Tous les députés RN » feront de même, selon la leader d’extrême droite.
Selon Eric Coquerel (LFI), « Nous ne voterons pas cette compromission PS-Lecornu ! » et il ajoute que voter « ce décalage de 3 mois » revient à valider de facto aussi pour la première fois l’âge légal de 64 ans. UUne ligne de partage qui anime aussi les syndicats: la CFDT a salué une « vraie victoire », tandis que la CGT appelle à la mobilisation le 2 décembre et dénonce ce qu’elle qualifie de décalage. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a déclaré : « On donne rendez-vous à tous les travailleurs et toutes les travailleuses dans la rue ». Le débat est également suivi par les formations politiques et les organisations syndicales, qui restent divisées sur l’ampleur du recul et les conséquences pour l’avenir du système.