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Suspension des auditions et tensions sur l’audiovisuel public

par Marie
France

La Commission d’enquête sur l’audiovisuel public est à nouveau au cœur des tensions à l’Assemblée nationale après la décision de suspendre les convocations et de prévoir une réunion le 6 janvier pour établir les règles de fonctionnement. Aux commandes, Jérémie Patrier-Leitus et le rapporteur Charles Alloncle se disputent le cadre des auditions, alors que les responsables et les journalistes se demandent comment éviter les dérives et préserver le cadre démocratique. L’objectif affiché est de retrouver un cadre serein et de garantir le respect des personnes auditionnées tout au long des échanges. « Cette réunion sera l’occasion de définir de manière unanime les moyens de garantir le respect des principes fixés conjointement avec le rapporteur et les membres du bureau lors du lancement de cette commission », selon le communiqué du député Horizons.

Vue des débats à l’Assemblée nationale sur l’audiovisuel public
Photo d’illustration tirée d’AFP/Focus/HuffPost

À l’Assemblée nationale, suspension des convocations et réunion du 6 janvier

La commission sur la neutralité et le financement de l’audiovisuel public a décidé, après des échanges marqués par les tensions, de suspendre l’envoi des convocations et de reprendre les auditions le 6 janvier à 16 h. Le président Jérémie Patrier-Leitus a indiqué que cette réunion viserait à définir « de manière unanime les moyens de garantir le respect des principes fixés conjointement avec le rapporteur et les membres du bureau », et que les personnes attendues ne seraient convoquées qu’ensuite.

Le député Patrier-Leitus a également rappelé que les objectifs ne sont pas de « detourner » les règles mais d’éviter que les échanges ne se transforment en « tribunal politique, procès individuel ou en lieu de la politique spectacle », et que le respect des personnes auditionnées en séance et sur les réseaux sociaux doit primer, sans « pas d’instrumentalisation ni de déformation » des propos.

Auditions à l’Assemblée nationale et tensions autour du rapporteur Alloncle
Image illustrant les auditions de la commission d’enquête sur l’audiovisuel public

Les accusations et les tensions autour des auditions

Dans une lettre adressée lundi soir aux députés, Patrick Cohen dénonce « un certain nombre de mes déclarations ont été travesties, déformées ou commentées de façon malveillante par M. le rapporteur Charles Alloncle », et doute de « l’utilité de (s)on audition et (de) la sincérité de la démarche entreprise ».

Selon Le Figaro, l’envoi des convocations a été suspendu et une réunion est programmée le 6 janvier pour retrouver un cadre « digne, sérieux et respectueux ».

La commission a été créée à la demande de l’UDR, parti allié du RN, qui dénonce l’absence de pluralisme et prône la privatisation du secteur.

Patrick Cohen affirme que lors de son audition il n’a pas pu se défendre correctement: « Libre à M. le rapporteur de porter l’accusation, encore faudrait-il que par simple respect du contradictoire, les accusés puissent y répondre. Or cette question, porteuse d’un grief extrêmement grave, ne m’a pas été posée durant mon audition. »

La controverse est alimentée par des extraits publiés par l’Incorrect et relayés dans les échanges politiques, qui ont accentué les tensions autour des auditions et des propos tenus par les journalistes.

Au-delà des échanges, l’objectif des députés est de clarifier l’usage de l’argent public et le cadre légal du financement et du fonctionnement de l’audiovisuel public, afin d’éviter tout instrumentalisation et de préserver le pluralisme des médias publics.

Source: https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/la-commission-sur-l-audiovisuel-public-mise-en-pause-le-rapporteur-charles-alloncle-dans-le-collimateur_258529.html

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