Table of Contents
La situation en Syrie continue d’évoluer avec des changements majeurs dans la gouvernance et des tensions croissantes dans la région. Voici un aperçu des derniers développements.
La Constitution suspendue pour trois mois
Trois mois de mise sur pause. Le nouveau pouvoir en Syrie va «geler la Constitution et le Parlement» pendant la période transitoire, a annoncé ce jeudi le porte-parole des affaires politiques des nouvelles autorités, Obaida Arnaout. «Un comité juridique et des droits humains va être formé pour examiner la Constitution puis effectuer des amendements», a-t-il expliqué, sans fournir de détails supplémentaires. Ce laps de temps coïncide avec la durée du mandat du nouveau chef de gouvernement transitoire, Mohammad al-Bachir, nommé mardi par la coalition de groupes rebelles ayant pris le pouvoir dimanche, jusqu’au 1er mars 2025.
Les Kurdes adoptent le drapeau de l’indépendance
Vers une Syrie plus unie ? L’administration autonome kurde dans l’est de la Syrie a annoncé qu’elle adoptait le drapeau syrien de l’indépendance. Ce drapeau vert, blanc et noir, orné de trois étoiles rouges, flotte désormais largement à travers le pays, notamment à Damas, depuis la chute de Bachar al-Assad. Il remplace celui utilisé depuis 1980 par le régime Al-Assad – rouge, blanc et noir avec deux étoiles vertes. «À la lumière de ce changement historique, le drapeau de l’indépendance […] est un symbole de la nouvelle phase, car il exprime les aspirations du peuple syrien à la liberté, la dignité et l’unité nationale», a déclaré l’administration kurde, ajoutant qu’elle avait «décidé d’arborer ce drapeau dans l’ensemble des institutions officielles de […] l’administration autonome».
De nouvelles frappes israéliennes près de Damas
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté ce jeudi plusieurs frappes aériennes israéliennes visant les environs de la capitale. Depuis dimanche, Israël a mené des centaines de frappes contre des sites militaires associés à l’armée du président déchu Bachar al-Assad. Dans un communiqué, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a souligné qu’il était essentiel d’«empêcher toute activité terroriste» depuis la Syrie, justifiant ainsi ces frappes. Le ministre israélien des Affaires étrangères a également annoncé qu’il continuerait à «assurer la sécurité de ses citoyens» et que la prise de contrôle de la zone tampon du Golan, au sud-ouest de la Syrie, servait cet objectif.
L’ONU dénonce la «barbarie inimaginable» dans les prisons
Les récentes images des prisons syriennes, notamment Sednaya, montrent la «barbarie inimaginable» subie par les Syriens pendant de nombreuses années. L’ONU a dénoncé cette situation, appelant à la libération des «innombrables» personnes détenues arbitrairement. «Ces images témoignent d’une souffrance indicible et d’une douleur qui dépasse l’entendement, endurées par les détenus, leurs familles et leurs proches», a déclaré Geir Pedersen, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie. Il a ajouté que «le monde doit aux Syriens de les écouter, d’agir et de travailler sans relâche à un avenir où de telles horreurs ne pourront plus jamais se reproduire».