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La discussion autour de la taxe aérienne en France suscite de plus en plus d’attention, notamment en raison de ses impacts économiques et environnementaux. La ministre française du Tourisme, Nathalie Delattre, a exprimé son soutien à sa suppression, soulignant que cette taxe peut avoir des effets négatifs sur le trafic aérien, en particulier pour les vols low-cost.
Une taxe de solidarité en hausse et ses répercussions
Depuis l’augmentation récente, la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) en France est passée de 2,63 euros à 7,40 euros, représentant près du triple. Son objectif était de générer 800 millions d’euros supplémentaires pour le budget 2025. Toutefois, cette hausse semble avoir des effets pervers, notamment pour les compagnies aériennes low-cost comme Ryanair, qui ont annoncé la suspension de plusieurs de leurs dessertes régionales pour l’hiver 2025.
Les réactions d’acteurs du secteur
La ministre du Tourisme, Nathalie Delattre, a déclaré sur TF1 : « Il y a un problème avec cette taxe. Sur un low-cost, ça peut faire une différence significative, surtout pour de petits vols aller-retour. Elle est de nature à ralentir le trafic aérien. » Elle a aussi évoqué le fait que Ryanair, principal acteur dans ce secteur, profite parfois de cette situation pour réduire ses opérations ; la compagnie irlandaise a déjà quitté certains aéroports français comme Vatry, Strasbourg, Bergerac et Brive.
De son côté, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, s’est montré réservé concernant la pérennisation de cette hausse, appelant à une pause dans la taxation en attendant les arbitrages pour le budget 2026. Selon lui, ces mesures fiscales freinent la croissance du secteur aérien, indispensable pour la relance économique et touristique.
Un contexte de tensions pour les acteurs du secteur aérien
Alors que l’État souhaite renforcer ses recettes, la hausse de la taxe pose la question de son financement versus ses effets sur la fréquentation et la compétitivité des transports français. La position de la ministre Delattre indique une volonté d’assouplir cette fiscalité, notamment pour soutenir le secteur du low-cost qui représente une part essentielle du marché européen.
Le débat n’est pas uniquement économique, mais aussi environnemental, puisque la réduction des vols pourrait contribuer à diminuer l’empreinte carbone du secteur, malgré la résistance de certains acteurs à modifier leur modèle d’affaires.