Table of Contents
Telegram devenu un acteur clé du trafic de drogue en France
Le journal français *Le Monde* a révélé que des canaux de recrutement sur l’application de messagerie Telegram se sont transformés en plateformes de vente de drogues en France, en incitant à le recrutement de revendeurs.
Dans une enquête intitulée « Trafic de drogue : les plateformes numériques de vente fonctionnent à plein régime cet été », le journal indique que l’application est devenue un marché florissant pour la vente de substances illicites et le recrutement de ses promoteurs.
Un exemple frappant est la chaîne « Tpi Emplois France », un canal de recrutement sur Telegram rassemblant 10 000 abonnés, qui propose des offres d’emploi telles que « Nous recherchons une équipe de guetteurs sérieux pour lancer un point de vente de drogues sécurisé. Bon salaire, réservé aux sérieux, merci ! ».
Une économie parallèle en plein essor
Selon *Le Monde*, de telles annonces sont révélatrices d’une économie parallèle qui devient de plus en plus banale. Cette économie prospère durant un été sanglant marqué par une augmentation des crimes liés à la drogue. Cela indique également une tendance croissante à considérer Telegram comme une plateforme centrale pour les revendeurs, où ils exposent leurs produits et recrutent des « talents ».
L’enquête révèle que Telegram est devenu également un centre de recrutement pour de jeunes revendeurs qui rivalisent pour offrir leurs services. Parmi les candidatures, on trouve des messages tels que « Je suis mineur, aucune suspicion ne me concerne, je n’ai jamais été arrêté par la police », tandis qu’un autre promet une gamme de services, dont la plupart sont illégaux, comme le vol et l’enlèvement.
Des stratégies de marketing innovantes
Des graphistes, sur une autre chaîne moins connue, proposent leurs services pour améliorer la visibilité marketing avec des messages comme « atteindre un public plus large grâce à un marketing créatif ». Ils accompagnent leurs offres de modèles de leurs réalisations.
Selon *Le Monde*, l’application de messagerie est devenue une plateforme regroupant de nombreux points de vente en ligne de drogue, avec certains renforçant la présence de points de vente réels, tandis que d’autres fonctionnent exclusivement sur Telegram, garantissant une livraison en mains propres ou par courrier.
Évolution des méthodes de vente et de sécurité
La vente de drogues dans les banlieues et les quartiers défavorisés a considérablement évolué. Sur Telegram, les vendeurs rivalisent pour vanter la « qualité » de leurs produits. La plupart de ces publicités sont accompagnées d’offres promotionnelles, telles que des échantillons gratuits ou des incitations telles que du papier à rouler ou des briquets offerts à l’achat de quantités spécifiques.
Pour éviter d’être victimes d’escroqueries, comme lors d’agressions préjudiciables sur des livreurs ou des détentions d’argent, beaucoup de ces points de vente en ligne n’acceptent le paiement qu’en Bitcoin ou en cryptomonnaies, ainsi qu’en cartes prépayées achetables en ligne ou dans des kiosques.
Une sécurité accrue et des outils automatiques
Selon l’enquête, les chaînes de vente de drogues sur Telegram rivalisent d’ingéniosité pour élaborer des méthodes de protection afin d’échapper à la détection policière. Leur politique de sécurité repose principalement sur le principe de l’isolement, empêchant même un livreur, même s’il coopère avec la police, d’informer sur les lieux de stockage des grandes quantités de drogue ou sur les noms des chefs de réseau.
Les clients, s’ils sont arrêtés, sont également dans l’incapacité de fournir des informations permettant d’identifier les « têtes pensantes » de ces réseaux. *Le Monde* conclut que certaines chaînes sur Telegram ont évolué pour devenir des « bots », permettant aux acheteurs de naviguer comme sur une boutique en ligne classique, leur permettant de choisir simplement les produits et quantités à ajouter à leur panier, sans communication humaine pouvant les relier à un concepteur ou à un vendeur.