Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie connaissent actuellement une période tendue, marquée par un durcissement des conditions de déplacement pour certains dignitaires algériens en France. Selon un rapport du Conseil des ministres français, environ 120 personnes en situation régulière en Algérie, disposant de papiers en règle, n’ont pas été reprises par les autorités algériennes lors de leur retour en Algérie, indiquant une crise diplomatique croissante.
Un bras de fer diplomatique intensifié
Ce contexte s’accompagne d’une dégradation des relations diplomatiques, avec des déclarations de responsables français soulignant la fermeté adoptée par Paris à l’égard de l’Algérie. Sophie Primas, sénatrice française, a indiqué que le gouvernement français renforçait ses dispositifs, notamment en rendant plus difficiles les déplacements de certains dignitaires algériens en France. Elle a affirmé que « le ministre de l’Intérieur est de plus en plus fermement décidé à prendre des dispositions plus strictes » à l’encontre de la diplomatie algérienne.
Ce durcissement s’inscrit également dans un contexte où la France réclame la libération de personnalités telles que l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleizes, considérées comme des prisonniers d’opinion par Paris. La tension monte ainsi dans un contexte où Paris et Alger semblent engager un rapport de force sur la scène diplomatique.
Une période de tensions accrues
Les chargés de mission des deux pays sont en train d’ajuster leurs positions, avec Paris qui accentue son contrôle sur les déplacements et les échanges officiels, renforçant ainsi la pression sur Alger. La période à venir pourrait déterminer si une désescalade est possible, ou si ces tensions perdureront, impactant la relation bilatérale dans ses aspects politiques, diplomatiques et humains.